Le Grand Sacrificateur


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Le Souverain Sacrificateur

 

Considérons maintenant les vêtements d'Aaron, le souverain sacrificateur. "Tu feras de saints vêtements à Aaron..., pour gloire et pour ornement". Ex. 28:2. Ces quelques mots déjà, font vibrer nos coeurs, car ils nous parlent des gloires de Christ, notre divin Aaron. "Ce sont ici les vêtements...: un pectoral, et un éphod, et une robe, et une tunique brodée, une tiare, et une ceinture". Ex. 28:4.

"Ils feront l'éphod, d'or, de bleu, et de pourpre, d'écarlate, et de fin coton retors, en ouvrage d'art, Il aura à ses deux bouts, deux épaulières pour l'assembler". v. 6, 7. L'éphod était placé par-dessus la magnifique robe bleue. Il était formé de deux pièces de tissus reliées aux niveaux de l'épaule et de la ceinture par les épaulières.

La signification des couleurs qui composaient l'éphod a déjà été abordée en parlant des rideaux et du tabernacle. Mais ici, il y a l'or en plus, soit ce qui est de nature divine. Cet homme qui a marché ici-bas, s'associant aux peines des humains, pleurant avec ceux qui pleurent, ayant connu la faim, la soif, la fatigue, ayant eu le coeur blessé, brisé par l'opprobre de ceux qu'il avait comblé de bienfaits, cet homme c'était Dieu, le Dieu d'amour manifesté en chair. Tout en voilant sa gloire dans ce tabernacle humain que l'Esprit saint avait formé, elle se manifestait pourtant à maintes reprises. Voyons-le sur la mer de Galilée, au milieu de la tempête; fatigué, il dort sur un oreiller. Marc 4:38. Précieuse manifestation de son humanité. Mais quand les disciples en détresse le réveillent, il apparaît dans toute la grandeur et la majesté de sa divinité: Il impose silence au vent et à la mer, et ils lui obéissent. Quand les receveurs des didrachmes viennent à Pierre et disent: "Votre maître ne paye-t-il pas les didrachmes?" Pierre répond: Oui. Matt. 17:25. Mais Jésus, Lui le pauvre, n'avait pas d'argent. Cependant, comme créateur de l'univers, il possède la terre et tout ce qu'elle contient, le monde et ceux qui l'habitent. Ps. 24:1.

Puis son intelligence est sans borne. Ps. 147:5. Il sait qu'il y a dans la mer un poisson qui a un statère dans la bouche. Il envoie Pierre à la mer pour qu'il jette son hameçon; le premier poisson qui sera pris, dirigé certainement par la puissance providentielle du Seigneur, est celui qui avait le statère. "Prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi" Matt. 17:27. Dans sa parfaite humanité, il s'associe à son faible disciple et paye le tribut.

Tout au long des évangiles, nous voyons jaillir l'éclat de sa divinité. C'est pourquoi des lames d'or étaient brochées parmi le bleu, la pourpre, l'écarlate et le fin coton retors. Encore une fois, chose digne de remarque les lames d'or ne sont pas mentionnées dans les rideaux et la belle couverture du tabernacle. Est-ce parce que Christ nous est présenté ici dans l'éphod, comme notre grand souverain sacrificateur? Afin de pouvoir remplir parfaitement cette fonction, Il dût préalablement passer à l'école de la souffrance, participer à toutes les peines de ses créatures. Passant par le creuset de l'épreuve, il pouvait être confondu avec les humains; aussi, l'Esprit-Saint nous rappelle son essence divine par les lames d'or. En outre, à travers son chemin de souffrance, il a manifesté son caractère céleste et sa pureté intrinsèque. Puis, parmi le bleu et le fin coton retors, il y avait ce que l'oeil profane ne pouvait distinguer, savoir ce qui lui revient à juste titre: la domination universelle et l'héritage de toutes choses, ayant accompli l'oeuvre de la rédemption par son sang, ces deux choses symbolisées par la pourpre et l'écarlate.

C'est donc cette personne, à la fois Dieu et homme, qui nous représente devant Dieu. Quelle grâce insondable le Père nous a faite en donnant son Fils unique pour être notre médiateur. Notre cause ne pourrait être placée en de meilleures mains. À lui, par Jésus-Christ, gloire, honneur, adoration de tous nos coeurs!

Sur l'éphod était placé le pectoral, confectionné aussi de ces cinq précieuses matières, Il avait un empan de longueur et un de largeur. Il était carré, double; aux deux coins supérieurs était fixé un anneau d'or. Des chaînettes d'or pur, en ouvrage de torsade, placées dans ces anneaux, reliaient le pectoral à deux chatons d'or fixés sur chaque épaule d'Aaron. Dans ces chatons, une pierre d'onyx y était enchâssée. Et sur cette pierre, 6 noms des fils d'Israël y étaient gravés, et sur la seconde pierre, les 6 noms restants, selon leur naissance.

Aux coins inférieurs du pectoral, se trouvaient deux anneaux d'or, mais ici, contre l'éphod, en dedans. Cela fait supposer qu'ils étaient cachés. Un cordon de bleu les reliait à un anneau fixé sur les deux épaulières de l'éphod, juste à sa jointure au-dessus de la ceinture de l'éphod.

Douze pierres précieuses enchâssées dans des chatons d'or, dans leurs montures, garnissaient le pectoral. Chacune d'elle portait un nom, gravé en gravure de cachet: celui d'une tribu d'Israël.

Tous ces détails ont une signification et sont d'une valeur extrême pour le coeur des rachetés. Acquis au prix des souffrances et du sang précieux de Christ, ils sont portés sur son coeur et sur ses puissantes épaules, présentés dans toutes les gloires de sa personne, et cela devant le Père continuellement. S'il était question autrefois d'Israël, nous sommes devenus, nous croyants de la présente économie, l'Israël de Dieu. Galates 6:16. Une position plus intime nous a été donnée par la souveraine grâce de Dieu. "Car de lui, et par lui, et pour lui, sont tout choses. A lui soit la gloire éternellement: Amen." Rom. 11:36.

Comme déjà dit, sur chaque épaule d'Aaron reposait une pierre d'onyx enchâssée dans un chaton d'or. La pierre d'onyx des anciens, avait la couleur de l'ongle, d'où vient son nom. Cela nous rappelle la couleur de notre chair. Voici une gloire personnelle de l'abaissement de Celui qui, étant Dieu, s'est anéanti lui-même. "La Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d'un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité". Jean 1:14.

Pour représenter l'homme devant Dieu, et Dieu devant l'homme, il fallait une personne divine et en même temps homme. "C'est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu'il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu." Héb. 2:17. "Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais nous en avons un qui a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché." Héb. 4:15. C'est donc là une gloire personnelle qui nous permet de nous approcher avec confiance du trône de la grâce, car les noms des plus petits comme des plus grands du peuple de Dieu, sont gravés sur ces deux pierres d'onyx.

Comme nous l'avons vu, le pectoral était garni de 12 pierres précieuses: 4 rangées de 3 pierres. Chacune d'elle avait une couleur particulière qui nous parle des gloires variées de Celui qui a souffert ici-bas, lesquelles brillent dans tout leur éclat à la lumière du sanctuaire. Sur chaque pierre un nom y est gravé en gravure de cachet. C'est le nom du croyant, acheté à grand prix. Il est là comme faisant corps avec cette gloire qui brille d'un vif éclat aux yeux de Dieu. "Ils étaient à toi, et tu me les as donnés" a dit Jésus à son Père. Il nous voit à travers les perfections ineffables de son Fils bien-aimé. Et quand Christ sera manifesté, il sera glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru. (2 Thes. 1:10).

Comme ces pierres étaient enchâssées dans des chatons d'or et ne pouvaient tomber du pectoral, ainsi il est impossible que les rachetés, incrustés dans le coeur divin de Jésus, puissent être séparés de Lui. Nous possédons une sécurité sans pareille.

Les anneaux d'or, symbole de son amour éternel, puis les chaînettes d'or en ouvrage de torsade, nous montrent la fermeté de notre position, ces chaînettes reliant le pectoral au siège de sa puissance divine, l'épaule.

Nous lisons que le pectoral était double. On peut voir là, le double caractère de son office sacerdotal. Jésus est notre grand souverain sacrificateur, mais aussi notre avocat auprès du Père.

Les 2 anneaux inférieurs, placés contre l'éphod, en dedans, et reliés juste au-dessus de la ceinture par un cordon de bleu, aux 2 anneaux de l'épaulière, nous font penser au service caché du Seigneur, comme avocat. Celui qui s'est ceint d'un linge pour laver les pieds de ses disciples la nuit qu'il fut livré, opère encore aujourd'hui, depuis le ciel, ce service d'amour entre l'âme qui a contracté la souillure et Lui-même, afin d'amener cette âme à se juger et ainsi à s'en purifier. Ceci a lieu entre la personne en faute et Lui seul. Alors la joie de la communion peut être retrouvée. Car "si nous confessons nos péchés, il (Dieu) est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité". 1 Jean 1:9. Il s'agit ici du pardon gouvernemental et non du pardon initial, car celui-ci nous a été acquis une fois pour toutes à la croix, puisqu'il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. Héb. 10:14.

Par-dessus le pectoral, il fallait mettre les urim et les thummim, qui signifient lumières et perfections. Et Aaron portera le jugement des fils d'Israël sur son coeur, devant l'Éternel, continuellement. Quel bonheur de savoir que le Seigneur nous porte sur son coeur devant Dieu, continuellement. Oui, jour et nuit. Ainsi, notre âme peut goûter un parfait repos. À lui la gloire et l'hommage éternellement!

Sous l'éphod, il y avait la robe entièrement de bleu. Son ouverture pour la tête avait une bordure en ouvrage de tisserand, comme l'ouverture d'une cotte de mailles; "elle ne se déchirera pas".

Aux bords inférieurs de la robe, tout autour, étaient suspendues des grenades de bleu, de pourpre et d'écarlate. Et entre chaque grenade, une clochette; autant de grenades que de clochettes.

Cette robe entièrement de bleu nous présente Christ dans le ciel, loin de tout regard humain. Il est entré là, dans les lieux saints, devant le Père, avec toutes les pierres précieuses, portant chacune le nom gravé de tous ceux que le Père lui a donnés. Dieu les voit toute la beauté et les gloires de son Fils bien-aimé et à travers les urim et les thummim (lumières et perfections). Dix jours après son élévation dans le ciel, "il se fit tout à coup du ciel un son, comme d'un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils (les disciples) étaient assis... Et ils furent tous remplis de l'Esprit Saint, et commencèrent à parler d'autres langues" Actes 2:2-4, et à annoncer en différentes langues, les choses magnifiques de Dieu, v. 11.

Jésus ayant été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l'Esprit Saint promis, il l'a répandu sur les témoins de sa résurrection et de son élévation. Ceux-ci annoncèrent la bonne nouvelle du salut par grâce; voilà donc le son des clochettes. Puis, en ce jour-là, trois mille âmes furent sauvées; c'est le fruit que produisit le témoignage de l'Esprit, imagé par les grenades. Depuis la gloire, le Seigneur continue de faire entendre sa voix et opère encore des fruits à la louange de sa grâce.

Sous la robe entièrement de bleu, il y avait la belle tunique de fin coton, faite en ouvrage de tisserand. Elle nous rappelle la tunique que Jésus a portée sur la terre. Jean 19:23. La tunique était sans couture, tissée tout d'une pièce depuis le haut jusqu'en bas. Elle nous parle des perfections de Jésus, durant toute sa marche et dans tout son service, Au Psaume 139:14, 15, nous lisons: "Je te célébrerai de ce que j'ai été fait d'une étrange et admirable manière. Tes oeuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien. Mes os ne t'ont point été cachés lorsque j'ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre". La divinité et l'humanité de Christ ont été tissées ensemble dans une parfaite unité. Ce mystère est grand, mais il a été accompli pour notre salut éternel. Nous l'adorons à genoux.

Sur le devant de la tiare que portait Aaron, était une lame d'or pur, gravée en gravure de cachet: Sainteté à l'Éternel, et posée sur un cordon de bleu.

Cette lame d'or pur gravée, nous parle de la sainteté essentielle du Seigneur Jésus. Ainsi, nos saintes offrandes parviennent devant le Dieu de majesté, purifiées selon la perfection de la personne et de l'oeuvre de notre grand souverain sacrificateur. "Elle sera sur son front continuellement, pour être agréée devant l'Éternel".

Il y a donc dans le ciel, un homme glorifié qui nous représente devant Dieu, "un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux". Héb. 7:26. "Etant toujours vivant pour intercéder pour nous", v. 25. O merveille de la grâce de Dieu qui a tout pourvu pour que nous arrivions sains et saufs, là où nos noms sont écrits. Alors, avec une abondance de joie, nous le louerons éternellement. Nous pouvons bien associer nos coeurs à celui de Jude: "au seul Dieu, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles! Amen."

A. R-B.


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