Parvis du Tabernacle


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Entrée du Parvis

 

Celui qui répond à l'appel du Sauveur, entre en figure par la porte. Introduit ainsi dans le parvis, que voit-il alors? L'autel d'airain. Il apprend qu'une sainte victime, innocente, sans souillure, a été consumée là pour lui.

L'autel d'airain

Considérons cet autel. Il était fait de bois de sittim et plaqué d'airain (sorte de bronze). Le sittim (ou acacia) croit dans des lieux secs, arides. Christ a dit à une pécheresse: "le salut vient des Juifs" Jean 4:22. Il était, Lui, la racine sortant d'une terre aride dont parle Ésaïe 53:2. Et par la bouche de David, il dit: "mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau". Ps. 63:1.

Les planches de l'autel avaient 5 coudées de long et 3 coudées de haut. Trois est le nombre divin: "en lui (Jésus), toute la plénitude s'est plu à habiter, et par Lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix". Col. 1:19-20.

C'est une personne de la Trinité qui est devenue homme, s'abaissant volontairement jusqu'à la mort, et à la mort de la croix; oui, pour des êtres souillés, haïssables. Amour impossible à comprendre, sujet éternel d'adoration, mystère que des anges désirent de regarder de près. Quant au nombre cinq, nous renvoyons à ce qui a été dit précédemment.

Cet autel était creux, formé simplement de quatre planches reposant sur une grille d'airain en ouvrage de treillis. Il y avait aux quatre extrémités de cette grille, un anneau d'airain pour y introduire des barres de bois de sittim plaquées d'airain. L'autel était donc porté par la grille. Celle-ci allait jusqu'au milieu, à l'intérieur; c'est là, au centre, que la victime était consumée.

L'airain, ce métal très dur, nous parle de la justice inflexible de Dieu contre le péché. Lorsque son Fils bien-aimé a pris sur lui nos iniquités, plus nombreuses que les cheveux de sa tête, il fut abandonné. Il a connu les ardeurs de la colère divine; son coeur était alors comme de la cire, fondu au-dedans de ses entrailles. C'est ce que nous rappelle la grille. Du sein des souffrances indicibles, de l'abîme, des lieux ténébreux où toutes les vagues et les flots du courroux divin le submergeaient, il a crié: "Mon Dieu? mon Dieu! pourquoi m'as-tu abandonné, te tenant loin de mon salut, -- des paroles de mon rugissement?" Ps. 22:1. Le ciel fut d'airain. Le Dieu saint l'a traité, Lui qui n'avait fait que le bien, comme le mérite un criminel; et c'est nous qui devions subir ce jugement. Devant cet insondable amour, notre âme se prosterne et adore.

L'autel était carré et avait quatre cornes à ses coins, lesquelles étaient tirées de lui. La corne est le symbole de la puissance. S'il peut paraître à l'oeil profane de l'homme, que Christ a été crucifié en faiblesse, c'est bien dans la puissance de son amour qu'il s'est laissé clouer à la croix.

Au Ps. 118:27, nous lisons: "Liez avec des cordes le sacrifice aux cornes de l'autel". Nous ne voyons pas dans les ordonnances du Lévitique, qu'il faille lier la victime. Elle était égorgée avant d'être placée sur le feu; elle ne cherchait donc pas à s'échapper. Il semble que l'Esprit veut faire ressortir par ce verset, les souffrances physiques en même temps que morales de l'incomparable et sainte victime, laquelle se livrait volontairement pour nos offenses. Ce ne sont pas les clous qui ont retenu son corps sur le bois de la croix, mais la puissance de son amour. La scène de Golgotha possède des mystères d'amour et des profondeurs que nous ne pouvons sonder. Dieu seul les connaît et en apprécie les résultats infinis. C'est pourquoi il peut justifier de manière absolue celui qui croit en Jésus.

Par ces considérations, nous avons effleuré ce que nous enseigne l'autel d'airain.

Le pécheur venu à la croix est désormais sauvé, sanctifié; il est lié par l'oeuvre de la rédemption à tous ceux qui ont passé par le même chemin. Ceci nous amène à parler de l'enceinte du parvis. Les piliers de la clôture étaient placés sur une base d'airain. Le croyant se trouve par l'oeuvre de la croix, sur un terrain où le jugement a déjà passé. Le chapiteau d'argent fait penser au casque du salut dont il est coiffé pour résister à l'adversaire. Éph. 6:17.

Tous les piliers étaient distants de 5 coudées, mais reliés par les baguettes d'argent soutenant les tentures de fin coton retors. Ces piliers et les belles tentures blanches se voyaient de l'extérieur. Ainsi, le monde peut reconnaître isolément les témoins de Christ, par leur vie sainte et pure, la justice pratique, fruit de la vie divine qui les anime. "Qu'en tout temps tes vêtements soient blancs" Eccl. 9:8. Voilà ce qui est requis des rachetés.

Mais nous contractons souvent la souillure en traversant le désert de ce monde. À cet égard, Dieu nous a donné une ressource purifiante et sanctifiante, c'est-à-dire sa Parole. Elle est préfigurée par l'eau de la cuve d'airain où les sacrificateurs devaient venir s'y laver souvent afin d'être propres pour le service du sanctuaire. De même, nous aussi, devons avoir recours à la Parole pour juger tout ce qui est incompatible avec la sainteté divine.

La cuve d'airain

La Parole est assimilée à un miroir: Jacques 1:23. Et dans Prov. 27:19: "Comme dans l'eau le visage répond au visage, ainsi le coeur de l'homme répond à l'homme." Elle manifeste donc ce que nous sommes par nature, et les défauts de notre conduite.

La cuve d'airain était faite avec les miroirs des femmes qui s'attroupaient à l'entrée de la tente d'assignation: Ex. 38:8. Ces miroirs étaient d'airain poli, objets d'ornement incitant à la vanité et à la coquetterie. Après l'affaire du veau d'or, l'Éternel avait dit "Vous êtes un peuple de cou roide;... ôte tes ornements de dessus toi, et je saurai ce que je te ferai. Et les fils d'Israël se dépouillèrent de leurs ornements à la montagne de Horeb". Ex. 33:5, 6.

Pour former une cuve avec les miroirs, ceux-ci devaient passer par le feu et être fondus. Une remarque: la cuve n'avait pas de bois de sittim. Tout ce qui est de l'homme naturel a pris fin dans le jugement à la croix.

Maintenant, passons plus avant, car Dieu désire nous amener toujours plus près de lui. Nous voici donc en face du tabernacle proprement dit.

A. R-B.


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