Les sacrifices


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Les sacrifices nous sont détaillés dans les chapitres 1 à 7 du livre du Lévitique. Dans les chapitres 8 à 10 nous voyons ce que devait être le sacrificateur. Le Lévitique est un livre fermé pour celui qui n'en possède pas la "clé" divine. Celle-ci est Christ, que nous y trouvons sous tous les aspects de son sacrifice et de sa sacrificature. Le croyant possède un seul sacrifice, offert "une fois pour toutes", pleinement suffisant (Hébreux 10:10). Mais pour le décrire sous ses différents côtés, l'Esprit de Dieu nous en donne des images variées et complémentaires.

L'holocauste

Lévitique 1:1-17. L'holocauste est nommé le premier parce qu'il représente la part de Dieu dans l'oeuvre de Christ. Elle est exprimée dans le Nouveau Testament par des passages comme Jean 10:17; Éphésiens 5:2; Philippiens 2:8. Chers amis chrétiens, quand nous pensons à la croix, au lieu d'y voir d'abord notre salut, considérons la satisfaction que Dieu a trouvée dans la personne et dans l'oeuvre de son saint Fils. -- Trois sortes de victimes pouvaient être présentées. Dans la manière de les offrir apparaissent quelques différences. Seules par exemple les offrandes de bétail étaient coupées en morceaux qu'on arrangeait sur l'autel. Mais dans chacun des cas il s'agissait d'une "odeur agréable à l'Éternel". Tel a été l'effet du feu du jugement qui passa sur la Victime sainte à la croix: faire ressortir dans ses moindres détails l'excellence de l'offrande "sans défaut" (Hébreux 9:14).

L'offrande de gâteau

Lévitique 2:1-16. Si l'holocauste évoque la bonne odeur de Christ dans sa mort, l'offrande de gâteau correspond aux perfections de sa vie comme homme sur la terre. Ce sacrifice ne comporte en effet ni victime ni sang, mais seulement de la farine et de l'huile, de l'encens, du sel. L'humanité du Seigneur: le grain de blé finement broyé, -- né et baptisé du Saint Esprit: pétri et oint d'huile, -- éprouvé par la souffrance de manière visible ou cachée: l'ardeur de la poêle, de la plaque ou du four, a été pour le Père un parfum du plus haut prix. Le croyant présente à Dieu cette vie parfaite de Jésus et en fait sa propre nourriture. Considérons cet homme merveilleux dans les évangiles. Sa dépendance, sa patience, sa confiance, sa douceur, sa sagesse, sa bonté, son dévouement qui n'ont pas varié au travers de toutes ses souffrances, voilà quelques-uns des sujets admirables qui correspondent à l'offrande de gâteau saupoudrée d'encens. C'était "une chose très sainte" (versets 3, 10). Le levain, image du péché, n'y entrait pas, ni le miel, symbole des affections humaines. Par contre le sel de la séparation pour Dieu, qui préserve de la corruption, a marqué la vie de Jésus, et ne devrait jamais manquer dans la nôtre (Marc 9:51; Colossiens 4:6).

Le sacrifice de prospérité

Lévitique 3:1-17. C'est toujours la même oeuvre de Christ que présente le sacrifice de prospérités. Mais elle est considérée cette fois sous l'aspect de la communion, de la joie et de la paix qu'elle procure. Jésus n'est pas venu seulement glorifier le Père dans sa vie (l'offrande de gâteau), dans sa mort (l'holocauste), et expier nos péchés (les sacrifices du chapitre 4). Il est aussi venu nous placer dans des relations nouvelles de communion avec Dieu. Notre cher Sauveur ne s'est pas contenté de nous délivrer du jugement éternel. Il a voulu nous rendre heureux et cela dès maintenant. Comme dans les autres sacrifices, la graisse était réservée à l'Éternel et on la faisait fumer sur l'autel. Elle est l'emblème de l'énergie intérieure, de la volonté qui gouverne le coeur. En Jésus cette énergie était entièrement pour Dieu. Sa volonté était de faire exclusivement ce qui plaisait à son Père (Jean 6:38; 8:29). Un tel sacrifice ne pouvait qu'être un parfum infiniment agréable pour Dieu (versets 5, 16). Quel privilège pour nous qui connaissons Jésus que d'avoir avec le Père un même "pain" (versets 11, 16), d'être invités à sa table pour partager sa joie et ses pensées au sujet de son Fils bien-aimé! "Notre communion -- dit l'apôtre Jean -- est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ" (1 Jean 1:3).

Le sacrifice pour le péché

Lévitique 4:1-12. Le sacrifice pour le péché clôt la liste des saintes offrandes. La première place revenait à l'holocauste: côté de Dieu dans l'oeuvre de Christ; la dernière aux besoins du pécheur. Mais il va de soi que nous faisons le chemin inverse. Avant de connaître la paix et la joie du sacrifice de prospérités, avant de comprendre ce que Jésus a été pour Dieu dans sa vie et dans sa mort, nous commençons par avoir affaire à Celui qui a souffert et qui est mort sur la croix pour expier nos péchés. Le sang était porté dans la tente comme pour donner à Dieu une preuve de l'oeuvre achevée et au pécheur un gage de son acceptation. La graisse fumait sur l'autel, signe de la satisfaction trouvée par Dieu dans l'obéissance de la victime. Enfin, tandis que la chair de l'holocauste devait fumer sur l'autel, que celle du sacrifice de prospérités était mangée par celui qui le présentait, le corps des animaux offerts pour le péché était brûlé hors du camp. À cause de nos péchés qu'il portait, Jésus a souffert "hors de la porte", loin de la présence du Dieu saint. Et le verbe "brûler", différent de "faire fumer" employé pour les graisses et les parfums, traduit l'ardeur du jugement qui a consumé notre parfait Sacrifice (Hébreux 13:11).

Lévitique 4:13-26. Bien des personnes ne s'estiment pas coupables de leurs fautes inconscientes; elles partent du principe que Dieu ne peut pas leur reprocher leur ignorance et tiendra compte de leur "bonne volonté". Funeste illusion! Si Dieu doit prévoir un sacrifice pour les péchés commis par erreur, c'est la preuve que le pécheur même ignorant est coupable devant Lui. D'ailleurs nos lois ont la même rigueur; nul n'est censé les ignorer. Une infraction au code, même involontaire, me fait encourir une contravention. Aux yeux du Dieu saint, le péché commis demeure; il n'est aucunement excusé par mon indifférence. Mais j'apprends que, pour tout péché, s'il y a condamnation, il y a aussi sacrifice. Il n'a pas fallu moins que l'infini de l'oeuvre de la croix pour effacer l'infini de l'offense faite à Dieu par mes péchés, volontaires ou non, ceux dont je me souviens et ceux que j'ai oubliés depuis longtemps. -- En posant sa main sur la tête de la victime, celui qui la présentait faisait passer son péché sur elle. Il reconnaissait qu'il était coupable et aurait dû mourir, mais que l'animal offert le remplaçait pour porter ce péché et mourir à sa place. C'est ce qu'a fait pour nous Jésus, notre parfait Substitut.

Lévitique 4:27-35. Pour son péché, un sacrificateur oint devait offrir un taureau (verset 3), le chef un bouc (versets 22, 23), quelqu'un du peuple seulement une chèvre ou un agneau (versets 28, 32). Ceux qui doivent donner l'exemple ont une responsabilité plus grande, exprimée par l'importance de l'animal offert. Mais devant Dieu tous ont péché et n'atteignent pas à Sa gloire (Romains 3:22, 23). Qu'ils se trouvent en haut ou en bas de l'échelle sociale, honorés ou méprisés par leurs semblables, qu'ils soient de grands coupables ou qualifiés d'honnêtes gens, tous les hommes font partie d'une seule classe: celle des pécheurs perdus. Toutefois, dans son insondable miséricorde, Dieu a maintenant créé une catégorie nouvelle: celle des pécheurs pardonnés. Il a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous (Romains 11:32). -- Soulignons l'expression des versets 23 et 28: "si on lui a fait connaître son péché qu'il a commis". Allusion au service délicat appelé "le lavage des pieds" qui consiste à aider un autre croyant à découvrir et à juger ses fautes. -- "Et il lui sera pardonné", conclut chacun de ces paragraphes. Divine réponse que Dieu peut faire au pécheur repentant, en vertu de l'oeuvre de son Fils bien-aimé!

Lévitique 5:1-13. Les versets 1 à 4 fournissent quelques exemples des fautes qui devaient être expiées par un sacrifice. Il s'agit d'actes dont nous n'aurions peut-être pas discerné la gravité si la Parole, divine pierre de touche de la conscience, ne les avait pas condamnés: manquer de rendre son témoignage, avoir un contact passager avec ce qui est impur, proférer des paroles légères. On peut être coupable en gardant le silence (verset 1) ou au contraire en parlant trop (verset 4). Dans tous ces cas la confession s'imposait (verset 5) puis le recours au sacrifice (verset 6). Tel est encore le chemin que 1 Jean 1:9 dicte au croyant qui a manqué, avec cette différence que le sacrifice n'a pas à être offert une seconde fois. Le sang de Jésus Christ est déjà devant Dieu pour nous, en sorte que la confession suffit; Dieu est alors "fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité". -- Les versets 7 à 13 tiennent compte de différences entre les ressources de ceux qui apportaient leur offrande. L'un offrait un agneau, l'autre deux tourterelles et le troisième seulement une poignée de farine. Nous ne sommes pas tous capables d'apprécier au même degré l'oeuvre de Jésus. Ce qui compte, c'est la valeur parfaite qu'elle a pour Dieu.

Lévitique 5:14-26. L'Israélite le plus scrupuleux pouvait toujours craindre d'avoir oublié un péché commis par erreur. Et à peine avait-il apporté un coûteux sacrifice qu'une nouvelle infidélité pouvait en exiger un autre. Hélas! malgré les certitudes de la Parole de Dieu, de nombreux chrétiens vivent encore dans la même crainte. Ils font dépendre leur salut d'efforts sincères pour apaiser Dieu, par des aumônes, des pénitences, sans jamais être sûrs que ce soit suffisant. Combien c'est méconnaître la plénitude de la grâce divine! Et quel bonheur nous possédons si nous sommes délivrés de cette crainte par l'assurance que Jésus a tout fait pour nous. -- Notre passage distingue les péchés contre Dieu (versets 15, 17) des péchés contre le prochain (versets 21, 22). Souvent nous nous inquiétons moins des premiers que des seconds. Ce devrait être le contraire. Du reste, pour ce qui concerne le tort fait à autrui, il fallait non seulement le réparer, mais encore apporter un sacrifice à l'Éternel (verset 25; voir Psaume 51:4). Inversement, il ne suffisait pas de se mettre en règle avec Dieu. Le jour où le coupable repentant offrait son sacrifice pour le délit, il devait aussi mettre sa situation en ordre devant les hommes (verset 24 fin). C'est ce que comprit Zachée au jour décisif où Jésus entra dans sa maison (Luc 19:8).

Les 4 grands sacrifices

Lévitique 6:1-23. On a remarqué la correspondance entre les quatre grands sacrifices et l'aspect sous lequel chacun des quatre évangiles présente l'oeuvre de Christ. Dans Jean, Jésus est le saint holocauste, celui que le Père aime parce qu'il a laissé sa vie de lui-même (chapitre 10:17-18). Luc nous fait admirer la vie de l'Homme parfait dont parle l'offrande de gâteau. Marc place devant nous le Serviteur de Dieu représenté par le sacrifice de consécration ou de prospérités. Enfin Matthieu, plus que les autres, le désigne comme celui "qui sauvera son peuple de leurs péchés" (chapitre 1:21). -- Les chapitres 6 et 7 reprennent ces quatre classes de sacrifices pour en donner la loi, autrement dit la manière dont le sacrificateur devait les offrir. L'holocauste devait être continuel (verset 6), l'offrande de gâteau était "un statut perpétuel" (verset 11). Hier nous avons évoqué les craintes de l'israélite qui n'était jamais sûr d'être rendu parfait par les mêmes sacrifices offerts continuellement. Mais le même chapitre 10 des Hébreux nous montre le sacrificateur qui lui non plus n'avait jamais fini, "se tenant debout chaque jour... et offrant souvent les mêmes sacrifices...". Puis il présente Jésus qui, ayant offert un seul sacrifice, s'est assis à la droite de Dieu "à perpétuité" (Hébreux 10:1, 11, 12).

Les péchés et le péché

Lévitique 7:1-21. L'épître aux Romains nous enseigne que Dieu a eu à s'occuper de deux questions: celle des péchés, jusqu'au chapitre 5:11, puis celle du péché jusqu'au chapitre 8. Il a dû condamner l'arbre aussi bien que les fruits, le péché dans notre nature au même titre que les actes produits par lui. En exigeant un sacrifice pour le délit (l'acte commis) et un autre pour le péché (source de cet acte), Dieu nous apprend que l'oeuvre de Christ répond à ces deux besoins du pécheur. -- La loi du sacrifice de prospérités illustre les conditions nécessaires pour que soit réalisée la communion chrétienne. Il s'agissait d'un sacrifice d'actions de grâces (verset 12; 1 Corinthiens 10:16) à caractère volontaire et joyeux (verset 16; 2 Corinthiens 8:4), exempt de tout contact avec la souillure (verset 21). Tandis que les sacrifices pour le péché étaient offerts parce qu'on n'était pas pur, seuls les Israélites qui étaient purs (verset 19) avaient part au sacrifice de prospérités. Quiconque touchait la chair du sacrifice pour le péché devenait saint (chapitre 6:20), alors qu'inversement toute impureté souillait le sacrifice de prospérités. Nous veillons à la propreté de nos aliments. Prenons plus de soin encore pour qu'aucune souillure de notre esprit ne vienne interrompre la communion dont ce sacrifice est l'image.

La communion

Lévitique 7:22-38. Figure de la communion du racheté avec Dieu et avec ses frères, le sacrifice de prospérités était le seul dont chacun recevait sa part. Dieu avait la sienne, à savoir la graisse et le sang qui rappellent ses droits à notre dévouement et à notre vie. Aaron et ses fils se voyaient attribuer la poitrine tournoyée et l'épaule élevée (verset 34), image des affections et des forces du racheté qui appartiennent à Christ et aux siens. Enfin l'adorateur lui-même y trouvait son aliment. Et remarquons que la nourriture des sacrificateurs dépendait des sacrifices de prospérités. L'énergie spirituelle que le croyant pourra employer au service du Seigneur découle de la communion qu'il aura réalisée avec Lui. Les deux épîtres aux Corinthiens en sont la confirmation. La première traite de la communion, la seconde a pour sujet le ministère. Notre service ne sera utile et béni que dans la mesure où nous serons nourris du parfait Sacrifice de prospérités et où nous aurons, à Son exemple, livré nous-mêmes nos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu... (Romains 12:1). C'est le secret pour discerner selon le même chapitre "quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite" (verset 2) et l'accomplir ensuite joyeusement (versets 3 à 8).

 

Le Sacrificateur

Lévitique 8:1-21. Si le pécheur a besoin d'un sacrifice, le croyant, lui, a besoin d'un sacrificateur pour exercer le service dont il est chargé. Or c'est en Christ que nous avons l'un et l'autre. Il est celui qui s'est offert lui-même, parfaite victime, pour nous mettre en relation avec Dieu, et il est maintenant aussi celui qui remplit les fonctions de souverain sacrificateur pour nous garder dans cette relation. Il était donc nécessaire qu'il fût sacrifice avant d'être sacrificateur. -- Nous avons trouvé dans le chapitre 29 de l'Exode les instructions données par l'Éternel à Moïse pour la consécration d'Aaron et de ses fils. Le moment vient où cette cérémonie peut avoir lieu. Toute l'assemblée d'Israël est convoquée à l'entrée de la tente d'assignation pour y assister, et contemple Aaron revêtu de ses vêtements de gloire et de beauté. Combien plus grande est la vision que l'épître aux Hébreux, appelée "l'épître des cieux ouverts", offre aux regards de notre foi. Elle nous invite à "considérer l'apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus", revêtu des attributs glorieux de sa sacrificature (Hébreux 3:1).

Lévitique 8:22-36. En retrouvant ensemble dans ce chapitre Aaron avec ses fils, notre pensée s'élève vers Celui qui n'a pas honte de nous associer à lui, de nous appeler ses frères. Que Dieu nous garde en ce qui nous concerne d'avoir honte devant le monde de notre relation avec Jésus! (2 Timothée 2:12, 13). -- Il est souvent question dans ces chapitres d'offrandes tournoyées. Faire tourner un objet sur lui-même permet de bien le montrer sous toutes ses faces. Nous sommes invités à présenter ainsi à Dieu tous les aspects de l'excellent sacrifice que nous apportons devant lui, en lui parlant de Jésus dans ses gloires variées, et de son oeuvre sous ses différents caractères. -- La poitrine du bélier de consécration, part spéciale de Moïse, était, elle aussi, tournoyée. Nous pouvons y admirer sous leurs multiples côtés les affections de Christ qui étaient la source et la puissance de sa consécration à Dieu. "J'aime le Père, -- disait Jésus --, et selon que le Père m'a commandé, ainsi je fais" (Jean 14:31). La même cause dans notre vie produira le même effet. L'amour seul suscitera une vraie consécration, autrement dit le sentiment profond que le Seigneur Jésus a tous les droits sur notre coeur, qu'Il est digne d'un entier dévouement.

Lévitique 9:1-24. L'épître aux Hébreux nous présente le Souverain Sacrificateur qui nous convenait, "saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs..." (Hébreux 7:26). Quel contraste avec Aaron, le "sacrificateur pris d'entre les hommes", mentionné dans la même épître comme obligé d'offrir des sacrifices pour le péché non seulement pour le peuple, mais aussi "pour lui-même" (Hébreux 5:1 à 3). C'est ce que nous le voyons faire ici. Avant de pouvoir s'occuper des fautes du peuple, Aaron est contraint de régler devant Dieu la question de ses propres péchés. C'est un principe général dont le Seigneur rappelle l'importance dans son "discours sur la montagne". Pour pouvoir enlever le fétu qui est dans l'oeil de notre frère, il faut avoir ôté d'abord la poutre qui est dans notre oeil (Matthieu 7:3 à 5). -- La fin du chapitre nous montre comment, la propitiation étant faite, la question du péché étant réglée, la bénédiction peut venir sur le peuple par le moyen de celui qui en a été l'artisan, la gloire de Dieu peut se manifester et la joie est libre de s'exprimer. Telles sont aussi aujourd'hui pour le peuple de Dieu les bienheureuses conséquences de la croix de Christ. Que Dieu nous apprenne à les admirer et à y répondre de la même manière!

Lévitique 10:1-20. Il nous a été rappelé au chapitre 9 qu'il pouvait arriver aux sacrificateurs "pris d'entre les hommes" de pécher. Nous n'avons pas eu à aller loin pour le vérifier tristement. Chaque fois que Dieu place l'homme dans une relation nouvelle, celui-ci démontre qu'il n'est pas capable d'y faire face. Jusqu'ici chaque détail avait été exécuté "comme l'Éternel l'avait commandé" (expression répétée quatorze fois dans les chapitres 8 et 9). Mais à présent Nadab et Abihu, fils aînés d'Aaron, font "ce qu'Il ne leur avait pas commandé" (verset 1). À peine consacrés, ils présentent devant l'Éternel un feu ne venant pas de l'autel. Le solennel châtiment qui s'ensuit nous rappelle combien il est grave de substituer notre volonté aux instructions de la Parole de Dieu (comparer en 2 Samuel 6:3... l'épisode de l'arche placée sur un chariot neuf, suivi de la mort d'Uzza). Pas plus les pensées de la chair que ce qui excite ses sentiments (les boissons fortes) ne sont tolérés pour rendre culte à Dieu. Mépriser ouvertement les vérités que l'on connaît amène le transgresseur sous le gouvernement de Dieu. En revanche, comme le montre la fin du chapitre, le Seigneur est plein d'indulgence envers les ignorants et les errants, ainsi que pour ceux qui se courbent sous sa discipline.


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