UN GARÇON ÉGYPTIEN


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 Il y a dans la Bible des chapitres traitant spécialement certains sujets. C'est ainsi que le chapitre 5 de l'épître aux Romains nous parle de la justification sur le principe de la foi. N'est-ce pas merveilleux, cher lecteur, que Dieu puisse maintenant justifier des coupables? Dieu justifie des impies, contrairement à ce que nous voyons se passer tous les jours devant les tribunaux humains. Là on justifie les innocents et l'on condamne les coupables. Pourquoi Dieu justifie-t-il des pécheurs? A cause de l'oeuvre de Christ. Le Seigneur Jésus a été sur la croix. Il a souffert pour les péchés. Et Dieu ne demande pas qu'une faute soit expiée deux fois, et par le Seigneur, et par le pécheur. Aussi Dieu justifie ceux qui croient en Jésus et en Son oeuvre.

Au chapitre 15 de l'évangile selon Luc il est question de l'activité de l'amour de Dieu à l'égard de l'homme perdu. Le Berger cherche la brebis; le Saint-Esprit est actif au milieu des ténèbres et de la souillure pour sauver le pécheur. Le Père reçoit le prodigue repentant quand celui-ci tourne sa face vers le foyer paternel.

Le chapitre 30 du premier livre de Samuel nous raconte la touchante histoire d'un garçon égyptien qui fut d'abord abandonné par son ancien maître et qui rencontré par les serviteurs de David, trouva dans la personne du roi rejeté un nouveau maître. Les premiers versets du chapitre nous entretiennent de la souffrance et de l'humiliation de David, lorsque revenant à Tsiklag, il trouva la ruine et le deuil. "Et il se trouva que lorsque David et ses hommes arrivèrent à Tsiklag, le troisième jour, les Amalékites avaient fait une incursion sur le pays du midi, et sur Tsiklag; et ILS AVAIENT FRAPPÉ TSIKLAG ET L'AVAIENT BRÛLÉE PAR LE FEU". Non seulement la ville est dévastée par l'incendie, mais encore l'ennemi a fait des prisonniers. "Ils avaient emmené captives les femmes qui y étaient; depuis le petit jusqu'au grand, ils n'avaient fait mourir personne mais ils les avaient emmenés et s'en étaient allés leur chemin." (vers. 2). Quelle désolation! Quel affreux spectacle que celui qui s'offre maintenant aux yeux de David! Les Amalékites n'aimaient pas David et ils l'ont bien montré. Quand David et ses hommes vinrent à la ville "voici, elle était brûlée par le feu, et leurs femmes, et leurs fils, et leurs filles étaient emmenés captifs". Tsiklag appartenait à David. Cette ville lui avait été donnée. Mais quand David vint dans sa ville, que trouva-t-il? Des décombres. Que s'était-il donc passé? La haine de ses ennemis s'était donné libre cours.

Vous savez peut-être, mon cher lecteur, que David est un type du Seigneur Jésus. Quand Jésus est venu dans ce monde, quel fut le grand motif de la méchanceté des hommes à son égard? Jésus était Roi. A peine Christ était-il né qu'Hérode chercha à le faire mourir. Il fit tuer tous les enfants de Bethléhem au-dessous de deux ans pour se débarrasser promptement et sûrement de Celui qu'il considérait comme étant un dangereux rival. Mais Dieu veillait sur Son Fils, et Marie, Joseph et le petit enfant prirent le chemin de l'Égypte. Plus tard, dans l'accomplissement de Son ministère, Jésus rencontra l'opposition des hommes. Finalement Il fut iniquement condamné et crucifié. Pourquoi? Parce qu'Il avait dit: "Je suis Roi." Pendu entre le ciel et la terre, le Fils de l'homme fut un objet de moquerie pour tous. L'inscription placée au-dessus de sa tête était celle-ci: "Celui-ci est le roi des Juifs". Pilate fut contraint de reconnaître ainsi la royauté du Sauveur.

Placé dans un tombeau par des mains amies, Jésus fut avec le riche dans sa mort. Le troisième jour le Sauveur ressuscite. Cette nouvelle de la résurrection de Christ sonna comme un glas funèbre aux oreilles de Ses ennemis. Les soldats préposés à la garde du sépulcre racontèrent aux principaux sacrificateurs toutes les choses qui étaient arrivées. Quelle épouvante pour les adversaires du Seigneur! Et maintenant, où est Jésus? Il est dans le ciel. Il attend le moment où Ses ennemis seront placés comme marchepied de Ses pieds. Voilà cher lecteur, ce que le monde a fait au Fils de Dieu, lorsqu'Il est venu dans ce monde. La pensée du coeur naturel de l'homme est toujours ennemie de Christ.

Nous trouvons ensuite dans notre chapitre David disant à Abiathar, le sacrificateur: "Je te prie, apporte-moi l'éphod. Et Abiathar apporta l'éphod à David. Et David interrogea l'Éternel, disant: Poursuivrai-je cette troupe? L'atteindrai-je? Et Il lui dit: Poursuis, car tu l'atteindras certainement, et tu recouvreras tout" (vers. 7 et 8). David réapparaît sur la scène après que la violence des Amalékites s'est ainsi manifestée. David est un homme dépendant. L'ennemi a laissé la dévastation et la désolation. Que fera David? Il interroge l'Éternel. "Poursuivrai-je cette troupe"? Et si je poursuis, ma campagne sera-t-elle couronnée de succès ou rencontrerai-je une sanglante défaite? "L'atteindrai-je:"? Dieu répond à David: "Poursuis".

Vous devez savoir, cher lecteur, que le Seigneur Jésus ressuscité est aussi l'Homme dépendant. En vérité David n'est qu'une faible image de Christ. Jésus attend aussi à la droite de la Majesté le moment où Ses adversaires seront anéantis. Êtes-vous un ennemi? Ou êtes-vous un ami? Le Seigneur appelle les siens Ses amis pour deux raisons. La première c'est qu'Il a laissé Sa vie pour eux (Jean 15:13). C'est une bonne chose d'appartenir au Seigneur Jésus et de faire ainsi partie de ceux qu'Il appelle Ses amis. C'est une chose affreuse que d'être un "ennemi de la croix de Christ" (Philippiens 3:18) ou "ennemi de Dieu" (Jacques 4:4). Par nature nous sommes tous "ennemis" (Romains 5:10), "étrangers et ennemis" (Colossiens 1:21). Mais votre responsabilité, cher lecteur est de ne pas demeurer dans cet état, car un jour terrible va se lever pour tous ceux qui se seront opposés à Christ.

Écoutez la réponse qui fut faite à David: "Poursuis, car tu l'atteindras certainement et tu recouvreras tout". On a dépouillé le Seigneur Jésus-Christ de toutes les prérogatives qui lui appartenaient comme roi d'Israël. Mais bientôt Christ aura non seulement la royauté sur les Juifs mais encore sur les Gentils. Écoutez ce que dit le Livre de la Révélation de Jésus-Christ: "Voici, Il vient avec les nuées, et tout oeil le verra, et ceux qui L'ont percé; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de Lui. Oui. Amen".

"Poursuivrai-je cette troupe"? Faites-vous encore partie de cette armée? Votre étendard est cravaté de crêpe et je lis sur votre bannière: "Le salaire du péché c'est la mort". Avec votre drapeau vous allez au-devant d'un écrasement complet. Satan est votre chef. Mais, prenez garde: il est déjà vaincu. Encore un peu de temps, et il sera précipité dans l'étang de feu. Voulez-vous aussi aller avec lui dans les tourments éternels? Fuyez votre fanion maudit. Soyez enrôlé aujourd'hui dans l'armée du Seigneur. Écoutez l'arrêt divin: "Tu l'atteindras CERTAINEMENT". Certainement Christ sauve le pécheur. Mais certainement aussi les pécheurs sans repentance seront jetés dans l'embrasement du feu préparé pour le diable et pour ses anges. "Certainement" est un mot divin. C'est un mot qui a, pour ainsi dire, déjà fait ses preuves. Dieu a dit autrefois à l'homme en Éden: "Tu mourras certainement". Personne n'a jamais été oublié par la mort depuis soixante siècles. Et comme le "certainement" de la Genèse s'est accompli, de la même manière le "certainement" de notre chapitre s'accomplira, appliqué aux adversaires de Christ. Comment, dites-moi, pensez-vous échapper? Le jugement vous saisira. La vengeance du Dieu saint outragé, vous atteindra. Que faire sinon se jeter dans les bras du Sauveur?

"Et David s'en alla, lui et les six cents hommes qui étaient avec lui, et ils arrivèrent au torrent de Besçor; et ceux qui restaient en arrière s'arrêtèrent" (vers. 9). Les Amalékites constituaient "une troupe". Mais il y avait aussi une petite armée avec David. Elle était constituée par des personnes qui apparemment ne semblaient pas avoir de casier judiciaire vierge. C'étaient les légionnaires de David. Ils avaient passé par le bureau de l'enrôlement. Poussés par la misère ils étaient venus se grouper sous la bannière du fils d'Isaï. "Vie - Victoire - Gloire". Tels sont les mots qui peuvent se lire sur les plis de l'étendard sacré du vrai David. "Sa bannière sur moi, c'est l'amour". Les soldats d'Adullam constituaient la garde d'honneur du roi.

C'était sa garde du corps. Ils sont quatre cents au chapitre 22 de ce premier livre de Samuel. Ils sont six cents dans notre chapitre. Leur nombre va donc en s'accroissant. Il en est ainsi des rachetés du Seigneur. Faites-vous partie des joyeuses cohortes des rachetés du Seigneur? Êtes-vous, ami lecteur, un soldat, "un bon soldat de Jésus-Christ"? Dans quel régiment combattez-vous? Êtes-vous un ennemi de Christ? Quel est votre capitaine? Est-ce le Seigneur Jésus ou est-ce Satan?

"Et David et quatre cents hommes firent la poursuite, et deux cents hommes s'arrêtèrent qui étaient trop fatigués pour passer le torrent de Besçor". La poursuite est longue et la fatigue se fait sentir. Ceux qui étaient autrefois avec Gédéon étaient fatigués mais poursuivaient toujours. Ici deux cents hommes sont fatigués et s'arrêtent. Que va-t-il leur arriver? Soyez sans inquiétude à leur sujet, ils ont à faire avec David et le croyant a à faire avec Christ. Il est bon, juste, équitable et toujours prêt à sympathiser avec nous. Quand on avance sur le chemin de la vie, on sent le poids des années, on est en butte aux infirmités. Il y a des peines, des deuils, des larmes. Que de fatigues dans le chemin! Que feront les deux cents hommes qui ne peuvent passer le torrent de Besçor? Ils demeureront "auprès du bagage". Maintenant aussi tous, même les plus lassés, peuvent à genoux seconder ceux qui s'en vont au combat. Malades, infirmes, frères et soeurs âgés, sourds, aveugles, paralytiques, prenez courage. Notre chef a dit: "Car telle qu'est la part de celui qui descend à la bataille, telle sera la part de celui qui demeure auprès du bagage".

Voici donc David en route pour tirer vengeance de ceux qui se sont opposés à Lui. Savez-vous quels sont les attributs judiciaires du Juge des vivants et des morts? "Vêtu d'une robe qui allait jusqu'aux pieds" c'est ainsi que l'apôtre Jean vit le Seigneur. Cette robe représente la dignité du Juge qui n'a jamais été trouvé en défaut et qui ne le sera jamais. Ensuite le Juge est "ceint, aux mamelles, d'une ceinture d'or". Celle-ci représente la fermeté car la ceinture fortifie. "Sa tête et Ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige". La tête est le siège de l'intelligence. Tout dans le Fils de l'homme parle de sainteté, de pureté et de justice. En Israël on pouvait corrompre un juge par un présent. Mais ici rien de semblable. Les cheveux blancs nous présentent la plénitude de la sagesse et l'expérience. "Et Ses yeux, comme une flamme de feu". Le Juge a un regard pénétrant qui sonde les consciences et les coeurs. Ah! comme tout changerait devant les tribunaux humains si le juge pouvait lire dans le coeur des prévenus. On n'aurait pas besoin alors de témoins à charge ou à décharge, ni d'avocats. "Et Ses pieds semblables à de l'airain brillant, comme embrasés dans une fournaise." Jésus est Celui qui n'a contracté aucune souillure. Sous Ses pieds meurtris jadis au Calvaire, Il va écraser Ses ennemis. Ses pieds qui l'ont porté de lieu en lieu pour faire du bien le porteront dans un jour très prochain pour exécuter le jugement sur tous ceux qui L'auront méprisé.

"Et Sa voix comme une voix de grandes eaux". La voix douce et tendre du Sauveur a brisé bien des coeurs rebelles. Elle a calmé bien des angoisses. Mais au jour du Jugement cette voix frappera d'épouvante ceux qui l'entendront. "Et de Sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants". Sa parole atteint la conscience et réduit au silence les ennemis de la vérité. Elle sort de sa bouche pour exécuter le jugement des rebelles.

"Et Son visage, comme le soleil quand il luit dans sa force". C'est le signe de la gloire suprême, universelle. C'est la plénitude de son autorité. Vous savez aussi, cher lecteur, que personne ne peut regarder le soleil. Devant la face du Fils de l'homme, autrefois ruisselante de crachats, les fronts les plus révoltés se courberont dans une confusion éternelle. Le Seigneur dit encore: "J'ai été mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles". Les hommes ont mis Jésus à la dernière place mais la victime de toute leur haine est maintenant le Juge qui vengera l'outrage essuyé au sombre lieu du Crâne. Comme un agneau, Il se laissa meurtrir. La gloire du Père est intervenue pour ressusciter Jésus d'entre les morts et maintenant Christ tient "les clefs" de la mort et du hadès. Tous les prisonniers en détention préventive sortiront de prison pour comparaître à la barre de son tribunal.

Mais avant de juger, le Seigneur veut sauver. Et c'est ce que nous allons voir illustré d'une manière frappante dans notre chapitre du premier livre de Samuel. "Et ils trouvèrent dans les champs un homme égyptien, et ils l'amenèrent à David; et ils lui donnèrent du pain, et il mangea, et ils lui donnèrent de l'eau à boire" (vers. 11). Cet homme trouvé par les serviteurs de David était un fils de cette vieille civilisation qui avait été jadis visitée par Joseph. L'Égypte avait vu des choses extraordinaires et, chose douloureuse à constater, elle n'en avait tenu aucun compte. Cet homme était donc étranger. Et vous, ami lecteur, êtes-vous étranger à la grâce de Dieu qui apporte le salut? Êtes-vous étranger à la paix avec Dieu? Êtes-vous étranger à la rémission de vos fautes? Êtes-vous venu à Christ? S'il n'en était pas ainsi, combien j'aimerais vous amener aujourd'hui au Sauveur!

Remarquez surtout quelle fut la première chose que les serviteurs de David donnèrent à ce malheureux homme. Ce fut du pain. En cet instant cet affamé reçut ce dont il avait le plus besoin; on lui offrit ce qui convenait exactement à son état. A présent ce pain n'est qu'une figure du Seigneur Jésus. Lui est le pain de vie. N'a-t-il pas dit: "Moi, je suis le pain de vie". Lecteur, avez-vous mangé de ce pain-là? Hélas! J'ai peur que vous ne soyez comme ce jeune homme égyptien. Écoutez ce que dit un prophète: "Pourquoi dépensez-vous l'argent pour ce qui n'est pas du pain"? Vous avez dépensé; -vous avez même "tout dépensé" comme le fils prodigue dans le pays éloigné. Et vous n'êtes pas rassasié. Pourquoi? Parce que la nourriture de ce monde ne calmera jamais la faim d'un coeur. Le pain que l'Évangile vous offre est: "Le pain qui vient du ciel." C'est Jésus et Lui seul qui "donne la vie au monde".

De l'eau fut aussi généreusement offerte à ce moribond. Une outre est apportée. Il faut aller vite. L'instant est critique. Le temps presse. Un délai peut être fatal. Les lèvres du mourant sont humectées du précieux liquide, - lèvres desséchées et brûlantes d'un pauvre abandonné dans les mornes solitudes des champs. Trois jours et trois nuits ce malade avait été sans manger et sans boire. Trois jours et trois nuits complets, étendu sur la terre froide la nuit, et sous les ardeurs d'un soleil brûlant le jour, - on est loin de se sentir frais et dispos. Ah! combien l'eau fut accueillie avec reconnaissance par ce malheureux; il nous semble voir son regard de gratitude lorsqu'il ouvrit les yeux. Dois-je vous dire, cher lecteur, que si Jésus est le pain du ciel qui rassasie, Il est aussi l'eau qui désaltère. Les eaux de ce monde n'ont jamais étanché la soif d'aucun humain. Les eaux de ce monde n'ont jamais rafraîchi personne. Je dois même à la vérité de vous rappeler que toutes les sources de joie, de paix, de repos, de bonheur qu'il y a dans ce monde, sont des sources empoisonnées. Ce sont des sources qui tuent. Malheur à celui qui va se désaltérer à ces eaux-là. Une main invisible et criminelle a versé dans les eaux de la terre un poison qui ne pardonne pas. Cette main est celle de Satan, le pire ennemi des humains. Lecteur, le diable vous a voué une haine mortelle. Un poison plus redoutable que le venin d'aspic a été versé au fond de votre breuvage. Il y a aussi sur cette terre ce que la Parole désigne sous cette appellation, oh! combien juste, "les citernes crevassées". Elles "ne retiennent pas l'eau". Ah! quand la pluie a été abondante l'illusion est parfaite. Réjouissez-vous, la citerne est pleine. Votre joie ne sera pas de longue durée. Vous vous approchez quelques jours après, pâle et mourant de soif vers la citerne de vos rêves. Elle est vide. Il n'y a pas une goutte d'eau. La citerne était crevassée. L'eau a disparu, infiltrée dans les sables du désert. Il ne vous restera plus qu'à mourir après avoir fondé tant d'espérances sur ce qui n'était qu'une "citerne crevassée".

Ainsi les hommes cherchent le repos la paix dans les plaisirs de ce monde. Pour les uns ce sont les plaisirs des sens; pour les autres les joies et les satisfactions raffinées de l'esprit. Mais tout cela constitue des joies éphémères. Elles s'évanouissent comme une vapeur légère laissant dans le coeur l'amertume de la déception. Combien n'y a-t-il pas d'hommes qui cherchent une satisfaction dans les honneurs, dans les investigations passionnantes de la science, dans la pratique de vertus? Combien nombreux sont ceux qui se figurent pouvoir être heureux lorsqu'ils posséderont des biens tels que maisons, vastes étendues de terrain, collections de tableaux ou d'objets rares. Salomon après avoir cherché et trouvé toutes ces choses a dû faire l'aveu que tout n'était que vanité. Lisez pour vous en convaincre le chapitre 2 de son livre intitulé "l'Ecclésiaste".

Formant un contraste frappant avec les paroles de Salomon nous avons les paroles du Seigneur Jésus: "Celui qui croit en moi, selon ce qu'a dit l'Écriture, des fleuves d'eau vive couleront de son ventre". Jésus avait déjà dit à la femme samaritaine: "Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, moi, n'aura plus soif à jamais". Les serviteurs de David, dans l'histoire qui nous occupe, étaient des porteurs d'eau. Voyez-vous ce pauvre garçon abandonné? Ah! comme il a aspiré avec délices cette eau rafraîchissante. Comme il a bu à longs traits de cette eau bienfaisante et vivifiante. Et ce n'est pas tout car "ils lui donnèrent aussi un morceau de gâteau de figues sèches et deux gâteaux de raisins secs, et il mangea" (vers. 12). Cela, cher lecteur, nous suggère "la promesse de la vie présente et celle de la vie qui est à venir" (1 Timothée 4:8). Combien il est triste d'affronter les mille dangers de la vie sans une seule promesse pour soutenir et réconforter le coeur. Il est précieux de savoir que Dieu fait travailler toutes choses "ensemble pour le bien" de ceux qui L'aiment. Vous avez remarqué que ce ne fut qu'un morceau de gâteau que reçut l'égyptien affamé. Le reste du gâteau est resté entre les mains des serviteurs de David. Le Seigneur veut nous enseigner par cela que ce n'est que plus tard, quand nous serons avec Lui que la plénitude de la bénédiction sera réalisée, goûtée, appréciée. Ah! l'éternité nous réserve de bien douces surprises. Et que nous enseignent les deux gâteaux de raisins, sinon qu'il y une joie profonde, intense dans le coeur lorsque celui-ci reçoit l'évangile. Nous sommes dans un monde de tristesse, mais, lecteur pouvez-vous vous associer au chant de ce cantique: "Je la connais cette joie excellente, - Que ton Esprit Jésus met dans un coeur"?

"Et l'esprit lui revint, car il n'avait pas mangé de pain et n'avait pas bu d'eau, pendant trois jours et trois nuits" (vers. 12). L'état de ce garçon était des plus alarmants. Un médecin appelé à son chevet aurait manifesté à son égard les plus vives inquiétudes. En tous cas son pronostic eut été réservé. Songez que ce serviteur n'avait absorbé ni nourriture solide, ni liquide depuis trois jours et trois nuits. Il était expirant. Mais, oh! miracle son "esprit lui revint". C'est une résurrection. Il y a toutefois cette différence avec un pécheur. Le pécheur est mort. "Mort dans ses fautes et dans ses péchés". Mais tout ce que l'état du pécheur nécessite, l'évangile le lui offre. Et c'est ainsi que vous pouvez, mon cher lecteur, passer aujourd'hui de la mort à la vie, simplement en acceptant le Seigneur Jésus.

"Et David lui dit: A qui es-tu? et d'où es-tu? Et il dit: je suis un garçon égyptien, serviteur d'un homme amalékite; et mon maître m'a abandonné il y a trois jours, car j'étais malade" (vers. 13). David interroge maintenant ce jeune homme. La première question est celle-ci: "A qui es-tu"? Nous nous trouvons en présence d'un coeur honnête et bon. Ce jeune homme va répondre très exactement à ce qui lui est demandé. Il faut dire au Seigneur Jésus toute la vérité et rien que la vérité. Alors le coupable apprend qu'il est gracié et pour l'éternité. "A qui es-tu"? Êtes-vous à Christ ou appartenez-vous encore à Satan? Dans le Cantique des cantiques la Sulamithe dit: "Je suis à mon Bien-Aimé". Mais combien triste est votre condition si vous n'êtes pas au Seigneur. Satan est un mauvais maître. Il promet beaucoup mais il ne donne rien. Qui servez-vous? A qui consacrez-vous votre temps? A qui donnez-vous votre temps? A qui donnez-vous votre vigueur et votre jeunesse? Est-ce à Satan et au péché? Êtes-vous asservi à vos passions et à vos convoitises? Servez-vous Christ ou le monde? La seconde question placée devant ce réchappé est: "D'où es-tu"? Ah! on peut être de la terre ou du ciel. On est d'en haut ou l'on est d'en bas. Si vous êtes de la terre vous êtes digne de pitié. La terre qui vous porte est semblable à une mère qui dévorerait ses enfants. Savez-vous que cette terre engloutit chaque jour 140000 de ses enfants? Et la terre fournit chaque jour tout le bois nécessaire à la confection de ces 140000 cercueils. La terre envoie tous ceux qu'elle a portés sur sa croûte fragile dans l'éternité. Jamais elle n'a pu retenir personne. Et même si vous pouviez vivre toujours sur cette terre il ne faudrait pas que vous perdiez de vue que "les cieux et la terre de maintenant sont réservés... pour le feu, gardés pour le jour du Jugement et de la destruction des hommes impies". Revenons à notre égyptien. Il entre dans la voie des aveux et je voudrais bien que vous fassiez comme lui. Il dit qui il est. "Je suis un garçon égyptien" c'est-à-dire "je ne suis pas du peuple de Dieu. Je suis étranger aux alliances de la promesse. Je n'ai pas droit de cité en Israël. Je suis un mondain". Vous le savez, ami lecteur, l'Égypte dans la Parole, c'est le monde. "Serviteur d'un homme Amalékite". Amalek dans l'Écriture représente la chair ennemie de Dieu, "inimitié contre Dieu", ne se soumettant pas à la loi de Dieu. Voilà donc un homme du monde et qui sert la chair, ses passions et ses convoitises. Est-ce votre cas? Avez-vous fait cette même confession? Je vous rappellerai que: "celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption". Ce n'est pas impunément que l'on suit "la chair dans la convoitise de l'impureté" (2 Pierre 2:10). Chacun de nous est un arbre qui a porté du fruit et il s'agit de le reconnaître. Il n'y a pas de bénédiction pour celui qui ne confesse pas ses fautes.

L'égyptien aurait pu s'arrêter là. Il avait répondu exactement à ce qui lui avait été demandé. Mais cette épave à échoué sur une plage propice et heureuse. Il a trouvé quelqu'un à qui il peut ouvrir son coeur. Aussi d'ajouter: "Mon maître m'a abandonné". Quelle histoire! Quelle triste histoire! Voilà le fait lamentable. Mais le motif de cet abandon le connaissez-vous? Le voici: "J'étais malade". C'est l'instant où cet adolescent aurait dû être l'objet de la plus tendre sollicitude. On soigne les malades et on ne les abandonne pas. Oui, mais le maître dont il est parlé ici est une image de Satan. Et c'est exactement de cette manière que le diable traite son personnel. Vous le servez, vous lui consacrez votre force, votre temps, vos biens. C'est très bien, mais il faut que vous sachiez sans plus tarder ce qui vous attend après votre service qui sera plus ou moins long. Satan se sert de vous et il favorisera votre fuite comme il avait favorisé celle de Jonas pour se rendre à Tarsis. Soyez persuadé que s'il n'y avait jamais eu un navire se rendant dans cette dernière ville et partant de Joppé, Satan en aurait eu un le jour où Jonas s'engagea dans la rue qui descendait au port. Le diable facilite l'homme pour s'éloigner de Dieu; mais il y a un moment où l'homme n'est plus d'aucun profit pour le diable, alors Satan l'abandonne. Voyez-vous ce pauvre malade vaincu par la douleur? Encore un pas. Il chancelle. Il tombe. Il est là sur le bord de la route implorant la pitié de son maître. L'abandon en un moment aussi critique signifie: la mort. Mais le maître n'a pas de pitié. Son coeur est dur, plus dur que le silex du chemin. Peut-être a-t-il menacé, rudoyé, brutalisé le malade. Puis voyant qu'il n'obtiendrait rien de lui il l'a laissé. Et c'est ainsi que ce jeune garçon attendait la mort. Voilà aussi la récompense pour tous les services que l'on rend à l'ennemi. Réfléchissez. Oui jeunes gens dont le coeur est rempli du monde et de ses vanités, réfléchissez Satan est dur et il n'a compassion de personne. Vous le supplierez et il ne vous répondra pas. Quand les forces vous manqueront, quand votre santé sera ruinée, vous ferez la lugubre expérience de ce que je vous dis dans ce petit traité. Vous connaîtrez l'abandon de vos amis, l'indifférence et l'égoïsme du monde, les terreurs de l'agonie, les angoisses en face de la mort. Le front couvert d'une froide sueur, grelottant, vous implorerez et vous vous souviendrez peut-être de ces lignes que j'ai tracées pour vous ce soir. Certes je ne vous souhaite pas d'en arriver là. Mais je dois vous rapporter fidèlement l'Écriture qui affirme et atteste que l'exultation du méchant est de courte durée. L'heure sonne où immanquablement Dieu laisse l'homme seul, absolument SEUL, avec son maître, avec ses péchés, ET AVEC LA MORT.

"Nous avons fait une incursion au midi des Kéréthiens, et sur ce qui est à Juda, et sur le midi de Caleb, et nous avons brûlé Tsiklag par le feu" (ver. 14). On est étonné d'entendre une semblable confession. Ce jeune homme aurait pu dire: "Mon maître et ses serviteurs ont fait"... Mais non, il veut tout confesser. Le plus grand péché qu'il a commis il le cite le dernier; c'était aussi la dernière faute commise. C'est comme s'il disait: "Je me suis moi et les autres promené dans la ville avec une torche pour incendier tes maisons, c'est moi qui t'ai fait souffrir, c'est moi qui t'ai fait pleurer, c'est moi qui ai brûlé Tsiklag par le feu". Ne croyez-vous pas qu'un langage véridique plaît au Seigneur? Avez-vous confessé vos fautes? Avez-vous découvert vos péchés devant Dieu? Oh! que le Seigneur vous accorde de le faire sans plus tarder car il est écrit: "Celui qui cache ses transgressions ne prospérera pas, mais celui qui les confesse et les abandonne, obtiendra miséricorde" (Proverbes 28:13). Que va faire David en présence d'un si grand coupable? Notez bien que c'est un jeune homme étranger et ennemi du peuple de Dieu. David va-t-il donner l'ordre de le transpercer? Précédemment David avait dit: "Ceignez votre épée". Va-t-il maintenant commander à un de ses soldats de se jeter sur ce misérable incendiaire? Oh! non, ce serait méconnaître le coeur de David. Écoutez plutôt la touchante proposition faite à ce jeune garçon.

"Et David lui dit: Me ferais-tu descendre vers cette troupe? Et il dit: Jure-moi par Dieu que tu ne me feras pas mourir et que tu ne me livreras pas en la main de mon maître, et je te ferai descendre vers cette troupe" (v. 15). Quelle offre que celle qui est faite au coupable! "Veux-tu me servir"? Alors l'Égyptien lève la tête. Il veut des certitudes. C'est lui qui pose ses conditions. N'avez-vous jamais entendu parler d'une chose semblable? Au bureau de l'enrôlement une nouvelle recrue accepte-t-elle les conditions qui lui sont faites au est-ce celui qui s'engage qui formule ses exigences?

"Jure-moi par Dieu que tu ne me feras pas mourir...". Le pauvre abandonné veut être assuré d'avoir la vie sauve. Or la vie est, vous le savez, la part du croyant en Jésus. N'est-il pas écrit: "Moi, je suis venu afin qu'elles aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance".

"Et que tu ne me livreras pas en la main de mon maître". C'est la deuxième condition. Ce jeune garçon veut être assuré de ne pas retomber entre les mains de son ancien maître. C'est comme s'il disait: "Je veux la liberté". Remarquez que c'est aussi là, la part de celui qui vient au Seigneur. Il est dit aussi: "Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant". Lisez le dernier paragraphe du chapitre 6 de l'Épître aux Romains, vous verrez qu'il y a six fois le mot "esclave". Et puis, remarquez bien ceci: "Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte"? Quel fruit avait cet égyptien? La maladie, l'abandon, le jeûne, la soif, la mort devant lui-le jugement si David avait agi à son égard selon ce qu'il méritait.

Étant assuré d'avoir la vie sauve et de ne pas être livré entre les mains de son ancien maître, ce jeune réchappé va pouvoir servir David. Voilà le 601me soldat de David et nous le trouvons dans le service d'éclaireur. C'est lui qui va faire descendre David et ses légionnaires vers cette troupe. Il marche en avant. C'est aussi ce que font presque toujours les nouveaux convertis.

Maintenant, occupons-nous encore un instant des rebelles: "Et voici, ils étaient répandus sur la face de tout le pays, mangeant et buvant, et dansant, à cause de tout le grand butin qu'ils avaient enlevé du pays des Philistins et du pays de Juda" (vers. 16). Le monde de nos jours ne fait pas autrement. David était prêt à fondre sur ces Amalékites et ceux-ci livraient leurs coeurs à la joie. Le Seigneur Jésus va aussi exécuter le jugement et le monde agit comme si la juste vengeance du Fils de Dieu était un mythe. Mais n'est-il pas écrit: "Quand ils diront: Paix et sûreté, alors une subite destruction viendra sur eux"? (1 Thessaloniciens 5:3).

"Et David les frappa depuis le crépuscule jusqu'au soir du lendemain, et aucun d'eux n'échappa, sauf quatre cents jeunes hommes qui s'enfuirent montés sur des chameaux" (vers. 17). Le châtiment des coupables a duré tout un jour. Ce jour nous fait penser au jour du Seigneur qui est aussi un jour de jugement. Sans doute il ne comporte pas vingt-quatre heures comme un jour solaire, car c'est une période qui est désignée par ce terme. Mais c'est la colère et le jugement qui le caractérisent. Ce jugement atteindra tous les ennemis de Christ qu'il s'agisse des Juifs ou des Gentils. Comme David a surpris ces hommes amalékites en flagrant délit d'orgie et de débauche, au moment où l'hilarité, la joie semblaient parvenir à leur paroxysme,-ainsi quand les hommes se croiront en sécurité, l'épée vengeresse transpercera les rebelles. Personne n'échappera. Je vous conseille, cher lecteur, de fuir le courroux divin. Quatre cents jeunes hommes ont jadis fui, montés sur des chameaux. C'était un moyen rapide de locomotion et ils en profitèrent. La civilisation a créé de nos jour des engins qui permettent de voyager sur mer et sous mer. On voyage dans les airs et l'on explore la stratosphère. Malgré les vitesses qui sont réalisées, malgré la rapidité des avions ou des sous-marins, quand le jugement sera là, PERSONNE NE POURRA ÉCHAPPER. C'est l'Écriture qui le déclare. Pesez et méditez la force de ces termes: "ils n'échapperont point".

Le Seigneur Jésus viendra du ciel "avec les anges de sa puissance, en flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu et contre ceux qui n'obéissent pas à l'évangile de notre Seigneur Jésus; lesquels subiront le châtiment d'une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force" (2 Thessaloniciens 1:8-9). C'est ainsi que Dieu avertit les hommes car Il avertit toujours avant de juger.

Dans les versets qui suivent l'arrivée de David dans le camp d'Amalek, nous trouvons le grand sujet des récompenses. David vient vers les deux cents hommes qui avaient été trop fatigués pour le suivre et qui étaient restés au torrent des Besçor. Écoutez quels furent le statut et l'ordonnance proclamés en ce jour concernant le butin: "Car telle qu'est la part de celui qui descend à la bataille, telle sera la part de celui qui demeure auprès du bagage: ils partageront ensemble" (vers. 24). Le Seigneur regarde au dévouement. Il regarde aux motifs et aux mobiles du coeur. Il apprécie l'amour d'un coeur pour Lui, la consécration à son service, la fidélité pour le maintien de Ses intérêts. Le dévouement étant le même, la récompense est identique. Saisissez-vous cela?

Et quelle sera ma conclusion? Servir Christ est une joie en vérité bien douce pour le coeur. Il vaut la peine de servir le Seigneur car Il est un bon maître. Qu'importe les difficultés, l'opposition que l'on rencontre dans le chemin! Le chrétien sait qu'il marche sous un étendard qui le conduit de victoire en victoire. Seuls, ceux qui sont du côté du Seigneur se trouvent DU BON CÔTÉ.

Et les autres? Soldats d'une troupe qui marche à la défaite, fuyez votre bannière. Désertez votre chef. Passez dans les rangs de l'Armée du Seigneur. N'attendez pas plus tard car il se pourrait que cela fut trop tard, si vous hésitiez davantage. Décidez-vous aujourd'hui pour Christ. Recevez toute la bénédiction que le Seigneur veut nous donner et servez-Le, oui, SERVEZ-LE LUI SEUL ET POUR TOUJOURS.

M.C.

Oh! quand verrons-nous resplendir

Ce jour où doit paraître

Celui qui du ciel va venir,

Jésus-Christ, notre Maître?

 

Sainte journée,

Terme de nos travaux.

Foi couronnée,

Délicieux repos.

 

Chrétiens, encore un peu de temps,

Et le Seigneur de gloire

Viendra donner aux combattants

L'éternelle victoire.

 


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