Qu'as-tu?


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 "Et Caleb lui dit: Qu'as-tu? Et elle lui dit: Donne-moi une bénédiction." Juges 1:15.

Avec vous, ami lecteur, je voudrais interroger cette pauvre humanité, qui, à bien des égards, semble ensevelie sous un voile de tristesse et de deuil. Les maux dont nos semblables sont chargés sont bien trop nombreux pour que nous puissions en dresser une liste exacte. Partout, il y a des angoisses, des déchirements, des séparations cruelles. Tout porte à croire qu'il y a sans cesse de nouvelles plaies qui viennent s'ouvrir aux flancs du genre humain. Des maladies inconnues hier, font aujourd'hui d'épouvantables ravages.

Dans la foule, j'arrête une femme, jeune encore, et tout de noir vêtue. À ses côtés se tient un enfant. Cette femme marche pensive, inquiète, soucieuse. Et je lui demande: "Qu'as-tu?" Voici la réponse qui me fut faite: "Il y a peu de temps que mon mari est tombé malade. Il était jeune et sur sa jeunesse, j'avais fondé de grands espoirs, car alors, vous comprenez, le corps se défend mieux. Mais, la maladie a fait de rapides progrès. J'ai été l'impuissante spectatrice dans cette lutte... où la maladie affirmait chaque jour son incontestable supériorité. Finalement, mon cher mari a succombé. Dans l'arène, la maladie a remporté la victoire. Je suis encore sous l'impression de ces dernières heures passées au chevet de mon cher compagnon de route...

...Vous me demandez: "Qu'as-tu?" Eh bien! je suis veuve et le cher petit que je tiens par la main est orphelin. Ma vie est brisée; elle a perdu tout son charme. J'avais autrefois entrevu la vie comme un beau rêve. Ah! Le rêve n'a pas duré longtemps! Je me sens affreusement triste..."

Je me suis permis d'interroger de la même manière une personne plus âgée. Sa vieillesse est prématurée. Des rides profondes sillonnent son front. Il semble même que le visage en soit tout grillagé. Affectueusement, j'ai dit: "Qu'as-tu?" Je vous rapporte fidèlement ce que j'ai entendu: "J'avais des enfants et je les aimais comme seule aime une mère. Je me suis dépensée sans compter; j'ai peiné et le jour et la nuit... Hélas! mon enfant, celle sur laquelle je fondais peut-être le plus d'espérance, a rencontré sur sa route celui qui a fait son malheur... Mon coeur est ulcéré, ma douleur est profonde, le sommeil me fuit et je ne cesse de pleurer."

Mais voici dans la foule un jeune homme et je ne sais pourquoi, je me sens irrésistiblement attiré pour lui demander: "Qu'as-tu?" Il est pâle, lui aussi, et il est amaigri... les privations, sans aucun doute. Quand les privations de l'adolescence font suite à celles de l'enfance, le mal est à peu près sans pardon. Savez-vous ce que ce jeune homme m'a dit? "Rien ne semble aller dans ma vie. Je n'ai plus de travail. Chaque jour je sens que je sombre. Je descends une pente. Et des idées, et des pensées affreusement sombres assiègent continuellement mon esprit. J'ai faim..."

Lecteur! J'ai placé devant vous les résultats de ma rapide enquête. Il n'est pas nécessaire de descendre dans la vase et la boue, de voir des incurables, ceux dont le corps tout entier ne forme plus qu'une vaste plaie, pour entendre encore et toujours la même lugubre réponse: Tout est triste, vide, dépourvu d'intérêt et de charme, intensément douloureux.

Dans la foule des humains, il y eut un père qui adressa la question qui figure en tête de cet écrit. C'était un homme pieux. Il avait la crainte de Dieu alors qu'il y en a tellement, hélas! qui ne l'ont pas. De plus, cet homme avait un bon témoignage de la nation au sein de laquelle il vivait. Plein de sollicitude et d'attention, manifestant un intérêt réel à sa fille, Caleb, car c'est son nom, dit: "Qu'as-tu?"

Acsa, la fille de Caleb, fait cette réponse magnifique: "Donne-moi une bénédiction". C'est exactement comme si cette jeune femme disait: "Je m'en vais te dévoiler ce qui me préoccupe, ce qui est l'objet de toutes mes aspirations et de tous mes désirs, ce que j'aimerais obtenir par-dessus tout... Je voudrais une bénédiction".

Est-ce là aussi votre désir, ô vous qui lisez cette petite feuille? Je puis vous assurer d'une chose: C'est que vous obtiendrez une réponse satisfaisante. Vous avez remarqué, sans aucun doute, que pour les cas précédents, c'est-à-dire pour les personnes que j'ai interrogées, quelques mots de sympathie et de consolation ont seulement pu être adressés. Mais, au demeurant, rien de bien positif, aucune atténuation réelle du mal... la cause, la triste cause demeurant inchangée.

Celui qui désire "une bénédiction", peut l'obtenir sans tarder. Il y a longtemps que le roi Salomon a dit: "La bénédiction de l'Éternel est ce qui enrichit, et il n'y ajoute aucune peine". Toutefois, il faut que je vous dise, qu'avant d'obtenir une bénédiction, il y a certaines conditions à remplir. Avez-vous jugé vos péchés? Je ne dis pas: "Y avez-vous pensé?" Car, la conscience accuse; loin de justifier, elle condamne. Or, tous les hommes ont une conscience. Avez-vous reconnu devant Dieu que vous avez péché? Plus que cela, avez-vous découvert que vous êtes un pécheur? Il me semble voir une grimace se dessiner sur votre visage, en lisant ces choses. Mais, aussi pénibles soient-elles à envisager, il faut les considérer avant de jouir de la bénédiction.

Voici les paroles d'un homme de Dieu, dont la tâche fut difficile s'il en fut. N'avait-il pas à réprimander, reprendre et blâmer le peuple d'Israël à cause de ses péchés? Ne devait-il pas les avertir de l'invasion prochaine? Il était appelé à être seul, pour témoigner pour Dieu, devant toute sa nation. Voici comment il s'exprime: "Ton iniquité te châtie, et tes rebellions te reprennent; et connais, et vois, que c'est une chose mauvaise et amère que tu aies abandonné l'Éternel ton Dieu, et que ma crainte ne soit pas en toi, dit le Seigneur l'Éternel des armées. Car d'ancienneté tu as rompu ton joug, arraché tes liens, et tu as dit: Je ne servirai pas".

Triste bilan que celui-là! Et maintenant, une question se pose: Que faut-il faire? Il faut écouter. Un autre prophète de l'Éternel de dire: "Écoutez-moi attentivement... écoutez, et votre âme vivra". Pour obtenir une bénédiction, il faut écouter. N'est-il pas dit aussi: "Écouter est meilleur que sacrifice, prêter l'oreille, meilleur que la graisse des béliers". Que faut-il écouter? La voix de Dieu qui s'adresse maintenant à votre coeur et à votre conscience: "Reviens... dit l'Éternel; je ne ferai pas peser sur vous un visage irrité, car je suis bon, dit l'Éternel... si tu reviens... reviens à Moi". Ne voulez-vous pas écouter cette voix douce et tendre? Dieu vous invite maintenant à vous approcher de Lui.

Il faut que je vous dise pourquoi Dieu peut recevoir à Lui le pécheur. Le sang de Christ a coulé sur la croix. Jésus est le Fils de Dieu. Son sang a une valeur infinie, une efficacité parfaite. C'est le sang qui lave de toutes souillures, qui nettoie parfaitement de l'affreuse tache du péché. Souillés, nous le sommes tous par nature. Qui nous lavera? Qui nous nettoiera? Qui nous sanctifiera? Qui nous rendra propres pour la présence de Dieu? LE SANG DE CHRIST est la seule réponse à toutes ces questions. Le sang purifie de chaque péché. Le sang lave de toute offense. Tous les méfaits et tous les forfaits sont effacés par le sang de la croix.

Votre raison s'insurge-t-elle contre ces choses? La raison n'a rien à faire dans ces domaines. Du moment que je crois à l'efficacité du sang de Christ, du moment que je place ma confiance dans le sacrifice du Sauveur, sur la croix, je deviens un enfant de Dieu. Quelle oeuvre que celle qui fut accomplie par le Fils de Dieu, sur le sanglant Golgotha. Lecteur! vous êtes-vous déjà arrêté devant cette croix? Avez-vous dit: "Merci", à l'Homme de douleurs, pour son amour sublime qui lui a fait connaître, à votre place, une intensité de souffrances que seul, Dieu le Père, a pu sonder?

Respectueusement, interrogeons ensemble le divin Supplicié. Il est là sur une croix infâme subissant une mort cruelle... "Qu'as-tu?" Voici ce qui se trouvait dans son coeur: "Je suis un ver; et non point un homme: l'opprobre des hommes, et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se moquent de moi; ils ouvrent la bouche, ils hochent la tête: il se confie en l'Éternel qu'il le fasse échapper, qu'il le délivre, car il prend son plaisir en lui... Je suis répandu comme de l'eau et tous mes os se déjoignent, mon coeur est comme de la cire, il est fondu au-dedans de mes entrailles. Ma vigueur est desséchée comme un têt, et ma langue est attachée à mon palais; et tu m'as mis dans la poussière de la mort".

J'étais dans la mort. Moralement, j'étais mort devant Dieu. Christ est descendu jusque dans la mort... pour me sauver. L'Écriture déclare qu'Il a "goûté" la mort... Nul ne pourra jamais dire ce que fut ce goût de la mort pour l'âme de Christ. Ce fut un goût amer. Dans le jardin de Gethsémané, Christ a pu dire: "Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort..." Mais, la coupe et son contenu ayant été reçus des mains du Père, Jésus est allé boire cette coupe sur la montagne du Calvaire. Il rencontra tous les débordements de la colère et de la haine, de la moquerie et du cynisme des hommes. Il rencontra les forces coalisées de la puissance des ténèbres. Par-dessus tout, Il rencontra l'abandon de Dieu.

Puisque le péché a été condamné, Dieu est juste en justifiant celui qui croit en Jésus. Le croyant est béni "de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes". Acsa, la fille de Caleb reçut en partage "les sources du haut et les sources du bas". Elle avait une terre. Mais elle n'avait pas des sources d'eau. En réponse à son désir, elle reçut pleine satisfaction. Lecteur! si vous désirez une bénédiction, vous pouvez avoir ce qui correspond aux sources du haut et aux sources du bas. Le Saint Esprit est avec le croyant. Les Saintes Écritures sont la charte du chrétien. Et le Saint Esprit et la Parole sont pour le croyant en Jésus "les sources du haut". Il y a aussi les sources du bas, la prière en est une. Toutes choses travaillant ensemble pour le bien des croyants, voilà une autre source.

Vous êtes triste et pensif et je vous demande: "Qu'as-tu?" Tout ce que le monde n'a pu vous donner, la paix, la joie, le repos, vous trouverez toutes ces choses en venant à Jésus. Inquiet, mécontent, malade, ruiné, affligé, pauvre, méconnu, abattu, sans courage, - vous trouverez auprès du Seigneur Jésus la réponse à tous vos besoins en venant au Sauveur. Regardez à Lui... et votre âme vivra.

M.C.

Viens, âme perdue.

Viens à ton Sauveur;

Vois sa main tendue,

Saisis-la sans peur.

C'est Lui qui t'invite:

Réponds à Sa voix;

Si ton coeur hésite,

Regarde à la croix.

 


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