Que cherchez-vous?


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 "Et Jésus se retournant, et voyant qu'ils le suivaient, leur dit: Que cherchez-vous?"

Jean 1:38-39.

La question n'est pas aussi étrange qu'elle peut le paraître au premier abord. Ils sont très rares les hommes qui ne cherchent rien. Pour vous convaincre de la véracité de ce que je dis, il suffit de consulter un grand quotidien, à la page des annonces. Alors, nous voyons que l'un cherche un fonds de commerce et un autre des capitaux. Il y a toujours des personnes qui cherchent des propriétés, ou des immeubles de rapport, ou des appartements, pavillons et villas, terrains et lotissements. La liste pourrait s'allonger démesurément: chasse et pêche, réclames et soldes, instruments de musique, ameublements, tout le monde semble chercher...

N'oublions surtout pas ceux qui sollicitent du travail. Ah! Les chômeurs... L'un s'offre comme comptable; un autre comme vendeur. La représentation commerciale est toujours recherchée... Une dame cherche des leçons particulières ou des travaux de broderie. Beaucoup aussi voudraient être gardiens de nuit. On cherche toujours, inlassablement jusqu'à ce que l'on ait trouvé...

Un spectacle qui m'étonne et me cause une surprise sans cesse renouvelée est celui que présente "l'Hôtel des ventes". Les objets les plus hétéroclites trouvent preneur. Il y a toujours des amateurs qui cherchent. Au jour d'une dispersion sensationnelle, il faut voir le feu des enchères. On cherche. Il y a des collectionneurs, des marchands, des amateurs délicats. Que font-ils? Ils cherchent.

Dans ce triste monde, il y a aussi des hommes qui se dépensent sans compte pour essayer de soulager leurs semblables. Pénétrons un instant dans un hôpital. C'est l'heure de la consultation. Les malades ont chacun un numéro d'ordre. Ils sont introduits. Le médecin interroge. Ce n'est pas toujours facile cet interrogatoire des malades! Où souffrez-vous? Comment souffrez-vous? Depuis quand souffrez-vous? Et le bon médecin cherche à faire un diagnostic exact de l'affection. Il cherche à soulager et à guérir le malade.

Certaines personnes ont pour but, louable s'il en fût, de rechercher ceux qui sont moralement tarés, les épaves, le rebut de la société, ceux qui vivent dans la saleté... Elles voudraient les aider, les faire sortir du chemin du vice et de l'immoralité. Qu'avons-nous à dire à cela? Rien. Sinon que l'oeuvre est belle.

Mais, à côté de tout cela, des hommes cherchent les honneurs, les postes en vue. Vanité des vanités! Tout est vanité. Un petit bout de ruban à la boutonnière est toujours apprécié par l'arriviste ambitieux... Il est une catégorie de personnes qui feraient tout pour une décoration. D'autres cherchent de l'argent. Hélas! Un grand nombre cherche les plaisirs, les joies du péché, oui du péché. Je sais très bien que c'est un mot que l'on n'aime pas entendre prononcer, surtout lorsqu'on aime soi-même le péché. Enfin, et c'est le point où je voulais en arriver, le monde est uniquement constitué par des chercheurs.

Grands chercheurs ou petits chercheurs, zélés, actifs, diligents, tous cherchent. Toutefois, lecteur, si tout le monde ne cherche pas d'exquises aquarelles ou des armes, ou de vieilles pièces de monnaie, tous les hommes cherchent le bonheur. Est-ce vrai? Ah! non, je n'invente rien. Il est parfaitement exact que le bonheur ne se trouve pas dans le coeur des enfants des hommes. Et, conséquemment, les hommes cherchent le bonheur. Il m'a été donné de me pencher un peu sur les coeurs. Oh! rassurez-vous, pas pour les condamner, les accuser... Je n'en aurais pas le droit. Tout simplement pour essayer de soulager, d'aider... J'ai vu autour de moi des coeurs horriblement déchirés. Leur détresse était indescriptible. Et tout cela, derrière de faux sourires... L'extérieur est gai, riant, avenant; l'intérieur... une lépreuse désolation!

Pourtant, le bonheur se trouve. Il suffit de le chercher là où il est et non point là où il n'est pas! Et, remarquez bien, lecteur, qu'il vaut la peine de posséder le bonheur, le vrai bonheur. Savez-vous pourquoi? Parce que lorsqu'on a trouvé le bonheur, c'est pour toujours. Le vrai bonheur n'est pas passager, éphémère. Il est durable. Il est permanent. Il est éternel.

Quelque coeur altéré dira sans doute: "Donne-moi cette eau..." Je m'en vais vous dire, où vous pouvez vous procurer l'eau du bonheur. En écrivant ces lignes, je n'ai pas d'autre but. Mais je veux encore vous faire toucher du doigt quelques petites choses. Si vous obtenez la gloire après de patientes recherches de laboratoires, ou après quelque exploit prodigieux, il vous faudra laisser la gloire, car, il est bien vrai que l'homme n'emporte rien avec lui à la seconde solennelle où il passe du temps dans l'éternité. Ceci est rigoureusement vrai s'il s'agit de l'argent. Ah! lecteur, pourquoi agir comme si l'argent pouvait nous être d'un secours quelconque lorsqu'il s'agira d'affronter la mort?

Comment donc trouver le bonheur? La première des choses nécessaires est le sérieux. Comment voulez-vous trouver le bonheur si vous êtes négligent, insouciant, léger? Il faut chercher ardemment, sérieusement, avec empressement. L'Écriture sainte renferme de merveilleuses promesses. Le prophète inspiré disait: "Cherchez l'Éternel tandis qu'on le trouve; invoquez-le pendant qu'il est proche". Ceci nous amène donc à un point très important: "Il y a un temps pour chercher". Les mots "tandis qu'on le trouve", établissent pleinement cette vérité.

Hélas! Des hommes chercheront alors qu'il sera trop tard. Le temps de trouver sera à tout jamais révolu. Le Prédicateur l'a dit. Oh! je vous en supplie, écoutez son langage: "Il y a une saison pour tout, et il y a un temps pour toute affaire sous les cieux... Il y a un temps... de chercher, et un temps de perdre..." Dieu se laisse trouver, car Il est bon. Il est amour. Le Seigneur Jésus disait: "Celui qui cherche trouve". Aussi, Son invitation, pleine de grâce, était celle-ci: "Cherchez, et vous trouverez".

Un autre prophète inspiré disait: "Cherchez-moi, et vous vivrez... Cherchez l'Éternel, et vous vivrez... cherchez-le, Lui qui a fait les Pléiades et Orion; qui change en matin l'ombre de la mort, et transforme le jour en ténèbres de la nuit..."

Le patriarche David nous a fait part de ses expériences. Et que dit-il? "J'ai cherché l'Éternel; et il m'a répondu, et m'a délivré de toutes mes frayeurs". Il avait déjà exprimé son désir vif, ardent, intense, par ces simples mots: "Je chercherai ta face, ô Éternel".

Vous avez déjà, sans aucun doute, compris que le bonheur ne se trouve qu'en Dieu manifesté dans la Personne adorable de Son Fils. Connaître Jésus, c'est connaître le bonheur. Le bonheur est là et pas ailleurs. Il se trouve dans cette sainte et glorieuse Personne: le Fils de Dieu venu sur cette terre.

Jean le baptiseur était avec deux de ses disciples. Il vit "Jésus qui marchait". Fait extraordinaire et combien propre à nous remplir d'adoration: Dieu a été manifesté en chair. Le Fils bien-aimé du Père a quitté la gloire. Il a voulu prendre un corps et devenir semblable à nous en toutes choses, à part le péché. En vérité, le mystère de la piété est grand.

Alors le dernier et le plus grand des Prophètes de dire: "Voilà l'Agneau de Dieu". On l'a vu, lecteur, marchant sur la terre, l'Agneau de Dieu... Celui dont l'apôtre Pierre parle disant, qu'Il fut "préconnu dès avant la fondation du monde..." On l'a vu, oui vu, passant de lieu en lieu, "faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance; car Dieu était avec Lui". Il marchait sur la terre. Ses pieds saints se sont "lassés" sur les routes de la Judée et de la Galilée, de la Samarie, et jusqu'à Tyr et Sidon.

Jean ayant dit: "Voilà l'Agneau de Dieu", et "les deux disciples l'entendirent parler". Comment ne pas entendre un témoignage si clair, si catégorique, si positif? Impossible. Alors, les deux disciples... suivirent JÉSUS. Et Jean le baptiseur fut on ne peut plus heureux ce jour-là, d'avoir perdu deux disciples. Ah! Ce n'était pas lui qui allait être jaloux du Sauveur. Il aurait bien voulu perdre tous ses disciples de la même manière.

Lecteur, suivez-vous Jésus? Ici ces deux hommes suivent Jésus. Et le Sauveur se retourne et leur dit: "Que cherchez-vous?" Croyez-vous que Jésus ne savait pas ce qu'ils cherchaient? Et, ne croyez-vous pas que le Fils de Dieu sait ce que vous poursuivez? Ah! Il le sait parfaitement bien. Mais, Il vous le demande à cette heure, lecteur. Cette question s'adresse à vous et à nul autre: "Que cherchez-vous?" Rentrez en vous-même et répondez... non pas à moi, mais à Celui qui avec les accents de la plus infinie tendresse, s'enquiert... "Que cherchez-vous?"

Nous cherchons tous le bonheur, c'est une affaire entendue. Mais la question est de savoir si nous le cherchons dans les plaisirs ou les honneurs ou si nous le cherchons en nous tournant du monde vers le Fils de Dieu. Avez-vous, lecteur, le pardon de vos péchés? Avez-vous la paix avec Dieu? Êtes-vous prêt pour le ciel? Si la mort vous rencontrait ce soir, alors que paisiblement vous regagnez votre domicile, où iriez-vous? Bien des personnes sont mortes dans la rue. Rien ne nous garantit que nous trépasserons dans un lit. On peut le souhaiter, on peut le désirer. On peut faire des voeux pour qu'à l'heure dernière nous soyons entourés par notre famille qui nous fera des adieux touchants. Hélas! nous ne sommes pas sûrs qu'il en sera ainsi... et la question, la grande question est d'être prêt, lorsque pour nous, l'heure de la mort sonnera.

Les deux disciples ont répondu à la question du Seigneur, par une autre question: "Rabbi (ce qui, interprété, signifie Maître), où demeures-tu?" C'est exactement comme s'ils avaient dit: Où sommes-nous sûrs de te trouver à toute heure du jour et de la nuit? Où est ton domicile? Où pouvons-nous nous rendre en tout temps pour être avec toi? Lecteur, ce désir est-il aussi le vôtre?

Jésus répondit: "Venez et voyez". Ils sont allés... ces deux disciples et la journée qu'ils passèrent avec Jésus, jamais ils ne l'ont oubliée. Que cherchez-vous? Ami lecteur, dans ce monde, ce vaste monde, que poursuivez-vous? Quels sont vos désirs, vos soupirs, vos aspirations? Se pourrait-il que vous ne pensiez qu'aux choses visibles? N'avez-vous jamais eu une pensée pour les choses invisibles? Est-il besoin de vous dire qu'elles sont réelles tout autant que les visibles? Il y a toutefois une différence: les choses que nos yeux contemplent sont pour un temps, les choses invisibles sont éternelles.

Encore une fois je me permets de vous demander, lecteur: Que cherchez-vous? Si, tel que vous êtes, vous venez aujourd'hui au Sauveur, vous trouverez la paix avec Dieu, le pardon de vos péchés et devant vous, vous aurez désormais... la gloire.

M.C.

 


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