Qu'as-tu fait?


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 Il y a bien des siècles que cette question fut posée. Comme elle est toujours d'actualité, occupons-nous-en, si vous le voulez bien, lecteur. Peut-être quelqu'un dira: J'ai fait la guerre. S'il en est ainsi, et malgré les apparences, soyez persuadé d'une chose: c'est que le pays vous en est reconnaissant. Une autre personne dira: J'ai travaillé toute ma vie, j'ai fait mes affaires; j'ai élevé des enfants. Vous ne pouvez, certes, ayant agi de cette manière, que recueillir l'approbation... Un autre dira: J'ai beaucoup voyagé; j'ai sillonné les mers et les océans. Voilà une histoire qui, incontestablement, ne manque pas d'intérêt. Quelqu'un dira encore: J'ai pansé des plaies, soigné les malades. Il n'y a pas de doute à cela, il s'agit de bonnes oeuvres... Il faut continuer, N'est-il pas écrit: " Or, ne nous lassons pas en faisant le bien... "

En interrogeant ainsi les passants, chacun a quelque chose à me dire de bien, de bon, de beau, de louable. Toutefois il faut nous souvenir qu'il y en a Un qui, ayant fait une enquête sur la vie de chaque homme, a pu dire: " Il n'y a point de juste, non pas même un seul; il n'y a personne qui ait de l'intelligence... " Personne ne peut dire: J'ai toujours été juste. J'ai été juste en tout et pour tout, dans mes actes comme dans mes paroles. Je n'ai dit que la vérité. Quant à cette déclaration: " Il n'y a personne qui a de l'intelligence", vous pourriez objecter que dans ce monde, il y a des hommes sages et intelligents. Oui, c'est vrai... mais entendons-nous, intelligents pour découvrir, fabriquer, inventer, perfectionner; intelligents pour mettre au point toutes les merveilles que nos yeux étonnés contemplent. Ce monde est, en effet, un vaste chantier. Que de belles choses sont sorties des mains de l'homme! Mais, l'homme est aussi très intelligent pour faire le mal. Et quand je dis cela, je n'ai pas seulement en vue la fabrication de nouveaux modèles de canons, ou de modèles perfectionnés de mitrailleuses, la construction d'engins plus meurtriers que tous ceux que l'on a vus précédemment. J'ai en vue tout le mal qui se commet. Les prisons, les maisons centrales, les maisons de correction, les bataillons disciplinaires, les lieux de plaisirs éclairés a giorno, tout cela vient nous dire que l'homme est très intelligent POUR FAIRE LE MAL!

Mais l'homme est-il vraiment intelligent pour rechercher, pour trouver Dieu? Hélas! non. Il est écrit: "Il n'y a personne qui recherche Dieu." Se pencher sur un microscope, découvrir des bactéries, explorer le fond des océans, surprendre les secrets de la faune et de la flore des bas-fonds marins, se porter dans les couches les plus élevées de l'atmosphère, tout cela constitue incontestablement des manifestations de l'intelligence. Mais tout cela n'a rien à faire avec la recherche de Dieu. L'Écriture sainte déclare encore: "Ils se sont tous détournés." L'histoire de chacun est là pour prouver la justesse et la véracité de cette déclaration. De bonne heure, dans la vie, on se détourne. On se tourne vers le monde et ses plaisirs. On se tourne vers le péché et la folie. Mais on se détourne de Dieu.

"Ils se sont tous ensemble rendus inutiles." C'est notre portrait. Il est magistralement brossé, grandeur naturelle. La ressemblance est parfaite. N'avons-nous pas tous été inutiles pour Dieu? Nous ne pouvons être utiles que lorsque nous nous tournons vraiment vers Dieu. Alors, et alors seulement, nous pouvons être utiles. Jusque-là le verdict divin, le réquisitoire divin est que nous sommes de grands inutiles...

"Il n'y en a aucun qui exerce la bonté, il n'y en a pas même un seul." Nous nous sommes tous, par nature, détournés du droit chemin. Nous nous sommes perdus dans le labyrinthe de ce monde. Nous sommes incapables de retrouver la voie... Et non seulement le péché, le mai si vous préférez, fait du tort à nous-mêmes, mais encore il fait du tort à notre prochain. Le péché porte préjudice à nos semblables: il n'y en a aucun QUI EXERCE LA BONTÉ. Au lieu d'être bons, nous sommes mauvais et notre prochain en souffre. Ah! si les tombes pouvaient s'ouvrir. Il y aurait des mères pour se dresser et dire: je suis ici au cimetière à cause de mon fils, ou je suis ici à cause d'une fille indigne, ingrate, cruelle!

Que devons-nous faire sinon reconnaître notre iniquité. Assurément ce n'est pas difficile. Et quand nous avons reconnu notre iniquité, que devons-nous faire, sinon nous repentir? Est-ce tout? Non, car nous devons croire l'Évangile, c'est-à-dire l'heureux message de la grâce. Avons-nous tous fait cela? Un jour (c'est une façon de parler, parce qu'alors le temps aura cessé d'exister), un jour, au fond de l'enfer, les hommes torturés par le remords diront: Qu'ai-je fait? Pourrez-vous dire, ami lecteur, "j'ai méprisé la grâce qui m'était offerte; j'ai méprisé la patience de Dieu; je n'ai tenu aucun compte du sang de Christ... j'ai fait taire la voix de ma conscience et j'ai été le funeste artisan de mon propre malheur? " Direz-vous cela? Sera-ce votre langage?

Tout ceci nous amène à parler de Jésus, car Il est Lui, le seul nom qui soit donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés. Pilate dit au Seigneur Jésus: "Qu'as-tu fait?" (Évangile selon Saint Jean, chap. 18, vers. 35). L'Écriture répond à cette question. Et que dit-elle? Écoutez: "Il s'est anéanti Lui-même, prenant la forme d'esclave..." La pensée du Christ Jésus a toujours été de s'anéantir. Et l'obéissance de Jésus a été jusqu'à la mort, et la mort même de la croix. Sur la croix Christ a été le garant, le répondant du pécheur. La Parole de Dieu déclare: "Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste POUR LES INJUSTES, afin qu'Il nous amenât à Dieu..." Et encore: "qui Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois..."

Et maintenant, lecteur, s'il y a une question importante entre toutes pour nous, c'est bien celle-ci: Qu'avons-nous fait du Fils de Dieu? Comment l'avons-nous traité jusqu'à cette heure? L'avons-nous aimé? Avons-nous montré par notre vie, par nos paroles et par nos actions que nous étions profondément reconnaissants pour tout ce qu'Il a accompli pour nous sur le sombre bois de la croix?

Qu'as-tu fait? Le pécheur sans repentance pourra dire en enfer Dieu a voulu me sauver et c'est moi qui ai refusé le pardon qui m'était si généreusement offert. Oh! que ce sera terrible d'être ainsi rongé par le ver du remords! Aussi demandons-nous à présent et avant qu'il ne soit trop tard: Qu'est-ce que je fais du temps que Dieu met à ma disposition? Il faut chercher le salut. Et où se trouve-t-il? Il ne se trouve qu'en Christ. Lecteur, vous laisserez tout, absolument tout ce que vous aurez produit sur la scène de ce monde! Il n'y a qu'une chose que vous emporterez et une seule. Ce ne sera pas l'argent que vous aurez pu amasser. Ce ne seront pas les monceaux de couronnes qui pourront couvrir votre tombe. Ce que vous emporterez, ce seront VOS PÉCHÉS! Car, notez-le bien, ce sera dans vos péchés, avec vos péchés, VOS PÉCHÉS EN VOUS ET SUR VOUS, que vous comparaîtrez devant le juge des vivants et des morts!

Qu'as-tu fait? Lecteur, qu'as-tu fait de l'enseignement de ta tendre mère? Qu'as-tu fait de l'exemple de ton père? Vos parents vous ont peut-être montré le chemin du salut qui est par la foi dans la personne et dans l'oeuvre de Christ. Êtes-vous demeuré insouciant? Êtes-vous resté indifférent? Ami lecteur! Êtes-vous incrédule? Oh! alors je vous plains! Votre incrédulité ne sera pas pour vous une consolation à l'heure de l'inexprimable angoisse dans laquelle vous allez entrer. Savez-vous que les PEINES SONT ÉTERNELLES? je sais parfaitement bien qu'on le nie de nos jours. Mais, voyez-vous, le fait de nier une chose, ne change en rien cette chose. Je préfère croire ce que Dieu me dit que les folies de l'esprit humain. Dieu dit que les incrédules seront éternellement punis. Et je vous confesse que lorsque Dieu parle, je le crois.

Qu'as-tu fait? N'avez-vous jamais eu un compagnon de travail qui vous a averti des dangers que vous courriez en persistant sur la route obscure du péché? Vous dites: je n'ai jamais eu pour compagnons que des blasphémateurs; ils se sont toujours distingués par leur impiété. C'est fort possible. Mais, n'avez-vous jamais lu une page de l'Évangile? Votre conscience ne vous a-t-elle donc jamais accusé? N'avez-vous donc jamais assisté à un enterrement? N'avez-vous jamais eu une pensée sérieuse en voyant la bière disparaître dans la terre? N'avez-vous jamais dit: Si c'était moi!

Chacun de nous a devant Dieu son casier judiciaire. C'est à une femme que Dieu a, en tout premier lieu, adressé cette question: "Qu'as-tu fait?" Savez-vous ce que cette femme a dit? Elle a essayé de détourner la question. Elle a dit: " Le serpent m'a séduite." C'était vrai. Mais les conséquences de cette désobéissance sont demeurées jusqu'à cette heure. Cela nous montre une chose: Dieu ne peut pas passer légèrement sur le péché. Le péché l'offense et le déshonore. Un homme de Dieu a dit: "Contre toi seul j'ai péché, ET J'AI FAIT ce qui est mauvais à tes yeux." Ce que nous faisons n'est pas toujours mauvais aux yeux de nos semblables; mais il n'en est pas ainsi aux yeux de Dieu!

Il faut que nous confessions nos péchés. Alors Dieu nous montrera CE QUE LUI A FAIT. Il pardonne, Il sauve, Il délivre. Il donne la paix là où il y avait le trouble. Il fait luire sa lumière là où il n'y avait que ténèbres. Il donne la liberté aux esclaves.

Dieu n'est pas aveugle, Il voit tout. Dieu n'est pas sourd, Il entend tout. Il écoute vos réflexions; Il discerne celles qui montent dans votre coeur alors que vous lisez cet écrit. Quant à moi je voudrais pouvoir vous décider à être sérieux. Je voudrais que vous vous posiez vraiment, sincèrement, cette question: QU'AI-JE FAIT? Dites à Dieu toute la vérité. Passez en revue votre vie. Vous serez obligé de convenir que votre situation n'est pas brillante, que vos comptes sont mauvais. Faites la lecture du livre de votre existence dans la présence de Dieu. Convaincu de péché, cette lecture commencée avec les yeux secs se terminera le visage inondé de larmes. Mais les larmes de repentance sont saluées avec joie par le ciel. N'est-il pas dit: " je vous dis, qu'ainsi il y aura de la joie au ciel pour UN SEUL PÉCHEUR QUI SE REPENT... " et encore: " Ainsi, je vous dis, IL Y A DE LA JOIE DEVANT LES ANGES DE DIEU pour un seul pécheur qui se repent."

Qu'as-tu fait? Oui lecteur, qu'as-tu fait de la grâce? Qu'as-tu fait de l'Évangile? Qu'as-tu fait du précieux sang de Christ? Lecteur, QU'AVEZ-VOUS FAIT DU FILS DE DIEU? Pouvez-vous dire Jésus est mon Sauveur?

M. C.

 


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