LE TEMPS


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 Passant! J'aimerais te parler du fleuve du temps, j'aimerais arrêter un instant tes regards sur ce fleuve large et profond qui traverse l'histoire des humains... Où a-t-il donc sa source et où est son estuaire? Fleuve impétueux il a traversé tous les âges, il a connu la création du premier homme et il assistera encore au râle final du dernier fils d'Adam. Le fleuve du temps a sa source là-bas dans ce lointain passé qui touche à l'éternité. Son embouchure? Elle est là où l'avenir se perd aussi dans l'éternité.

Que de drames se sont déroulés sur les deux rives de ce fleuve. Au commencement de sa course, il a vu l'homme heureux dans le jardin d'Éden... l'homme jouissant des bienfaits de son Créateur. Puis, il a vu le tentateur s'approchant de ces créatures innocentes et instillant lentement dans leur coeur le poison mortel de la méfiance, de la défiance, de l'incrédulité. Et le fleuve du temps a été le témoin oculaire de la chute de nos premiers parents. Il a vu naître la douleur, la crainte, le deuil, la haine, la maladie. Il a assisté à l'entrée du péché dans ce monde, du péché et de ses redoutables conséquences. Il a vu l'exil de la créature coupable et pécheresse, et depuis cet exil, que de familles éplorées, que de larmes, que de tristesse, que d'angoisses et que de sanglots! Combien de vies ont été fauchées comme des fleurs dans leur plein épanouissement! Oh! pensons à tous les désespoirs. Combien d'épouses désolées, que d'époux désemparés! Combien y en a-t-il qui sont revenus du cimetière dans un foyer vide pour vivre le souvenir d'un passé, hélas! trop tôt terminé.

Mais un jour dans sa course, le fleuve du temps a dû enregistrer un grand fait. Au milieu d'une scène de péché et de larmes, le Fils de Dieu est apparu quand l'accomplissement du temps fut venu et, dans ce monde de douleurs, le Sauveur est né. Il a commencé sa course dans la plus profonde humiliation... dans l'étable de Bethléhem. Le ciel tressaillant d'allégresse a annoncé cet événement à la terre. Quelques années plus tard, un messager envoyé de Dieu annonçait aux hommes que le Fils de Dieu entrait dans l'accomplissement de son ministère; quelques-uns seulement écoutèrent la voix de ce messager.

Considérons un instant la vie du Sauveur sur la terre. Quel dévouement! Il visite les villes et n'oublie pas les villages. Tel un semeur infatigable: Il sème... mais ce sont des bienfaits. Un jour Il entra dans ce que l'on pourrait appeler un pavillon du grand hôpital de ce monde. Un homme était là couché depuis trente-huit ans. Il avait fait la douloureuse expérience des réalités de la vie. Le Seigneur Jésus lui demande: "Veux-tu être guéri?" Quelle proposition que celle-là! Être guéri nous en avons tous besoin, nos plaies sont profondes, nos coeurs saignent; ils sont ulcérés, meurtris; chaque minute de notre vie voit une aggravation de notre état et ainsi nous allons, charriés, emportés par les flots impétueux du fleuve du temps, jusque dans l'éternité. Écoutez la réponse empressée de cet homme, à qui Jésus s'adressa. Il dit: "Seigneur je n'ai personne." Ah! quel aveu, quelle poignante vérité. Non, personne sur cette terre ne peut guérir la blessure mortelle que le péché a faite à nos pauvres coeurs. Mais le Seigneur dit à l'homme: "Lève-toi, prends ton petit lit et marche." Le petit lit sur lequel ce malade était couché était un lit de douleurs. Il fut tant et tant de fois arrosé de larmes; de combien de soupirs et de déceptions douloureux il fut l'impuissant témoin. Il l'avait toujours porté. Au lieu de le porter c'est l'homme guéri qui maintenant le portera. Il ne sera plus asservi à cette couche malheureuse au sein de malades comme lui: désormais, on le verra portant son lit et disant ainsi à tous: "J'étais autrefois misérable, mais Christ m'a sauvé, je suis guéri; je marche à présent, après avoir définitivement quitté ce lieu, vers une destination nouvelle."

Le temps suit son cours, c'est vrai. Mais l'homme, guéri est emporté vers un tout autre lieu. Nous le trouvons dans 1e temple jouissant de la présence de Dieu. Il n'avait pas visité ce lieu auparavant. Il en était loin à cause de sa maladie. N'oublions pas que c'est le péché qui nous tient éloignés de Dieu. Jésus entre dans le Temple. L'âme heureuse de l'homme délivré se trouve entre Dieu qui a envoyé Son Fils dans ce, monde, et le Sauveur Lui-même. Ne pensez-vous pas qu'il s'agit là d'une heureuse position? Et cher lecteur, puis-je te demander si cette position est la tienne?

Toutefois le Sauveur tendre et débonnaire poursuit sa course. Volontairement, Jésus s'est soumis aux lois du temps. Il entreprend donc son dernier voyage à Jérusalem. Pour le Fils de Dieu, une heure solennelle entre toutes était déjà marquée aux rives du fleuve. Écoutez ce que dit Jésus dans un langage d'une sublime simplicité et s'adressant à Dieu il s'exprime ainsi: "L'heure est venue." Et voici que les hommes mettent les mains sur Lui. "Judas donc, ayant pris la compagnie des soldats et des huissiers, de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vient là, avec des lanternes et des flambeaux et des armes. Jésus donc, sachant toutes les choses qui devaient arriver, s'avança et leur dit: Qui cherchez vous? Ils lui répondirent: Jésus le Nazaréen. Jésus leur dit: C'est moi." (Évangile selon Saint Jean, chap. 18, vers. 3 à 5.)

À neuf heures du matin le Fils de Dieu posait son pied saint sur le Mont Golgotha. On étendit Jésus sur une croix; on enfonça dans Ses mains et dans Ses pieds les clous qu'on avait préparés; on L'éleva entre le ciel et la terre entre deux malfaiteurs. Mais, chère âme, qui êtes emportée par les flots impétueux du temps, accordez-moi, je vous prie, un instant votre plus grande attention. Jésus a fait cela pour vous, et vous, qu'avez-vous fait pour Lui? Quelle a été jusqu'à ce jour votre attitude en présence de la croix du Calvaire? Là, la plus grande douleur et le plus grand amour qui se soient jamais vus, se sont rencontrés.

Votre vie a-t-elle été jusqu'à maintenant une vie de dévouement et d'affection pour Celui qui endura tant de peines? Ou votre vie a-t-elle été caractérisée par l'insouciance et par la plus froide indifférence à l'égard du Divin Crucifié?

Jésus a pu dire à ceux qui L'entouraient: "Si vous ne croyez pas que c'est Moi, vous mourrez dans vos péchés." Oui, cher lecteur tu mourras dans tes péchés si tu ne reçois pas le salut dont ton âme a tant besoin et que le Sauveur t'offre maintenant. Il adresse à chacun ces paroles: "Venez à Moi, vous tous qui êtes chargés, et Moi, je vous donnerai du repos" (Évangile selon Saint Matthieu, chap. 11, vers. 28.) Ne vous sentez-vous pas fatigués de poursuivre dans ce monde un bonheur illusoire, un bonheur qui ne peut jamais être atteint? Ne vous sentez-vous pas chargés par le fardeau intolérable de remords? Pourquoi ne viendrez-vous pas maintenant à Jésus? Qu'est-ce qui vous retient? Jetez-vous résolument dans les bras du Sauveur. Savez-vous ce qu'Il vous dira? Il vous dira: "Tes nombreux péchés sont pardonnés." Comment refuseriez-vous une telle part? Ah! c'est une grande chose que d'avoir dans ce monde l'assurance de son salut, le pardon de ses péchés!

Mais je dois vous dire que si vous refusez le pardon, la paix, le salut que Jésus vous offre, si même seulement vous négligez et remettez à plus tard pour vous occuper de ces choses, les conséquences de votre rejet ou de votre indécision seront redoutables parce qu'éternelles.

Le moment vient en effet où le temps lui-même expirera. Quand le temps finit, l'éternité commence. Le temps ne durera pas toujours. L'éternité ne finira jamais. Dans l'éternité, les hommes qui ont rejeté Christ porteront les terribles conséquences du refus qu'ils firent lorsque Jésus les suppliait de se tourner vers Lui. En enfer, comme au ciel, le temps a terminé sa course et voilà la réponse à la question que je plaçais devant vous il y a un petit instant: Le fleuve du temps se perd dans la mer de l'éternité. Que Dieu bénisse la lecture de ces lignes pour votre âme. Regardez à Jésus: tournez-vous vers le Sauveur. Soyez maintenant délivrés de vos péchés. Plus tard, ce sera trop tard. "Cherchez l'Éternel tandis qu'on Le trouve: Invoquez-Le pendant qu'Il est proche. Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme inique ses pensées, et qu'il retourne à l'Éternel, et Il aura compassion de lui, - et à notre Dieu, car il pardonne abondamment." (Ésaïe, chapitre 55, vers. 5 et 6).

M.C.

Venez au Sauveur qui vous aime,

Venez, Il a brisé vos fers;

Il veut vous recevoir Lui-même;

Ses bras vous sont ouverts.

 

Venez pécheurs, Il vous appelle;

Le bonheur est dans son amour.

Tournez vers Lui ce coeur rebelle;

Il sauve sans retour.

 

LE TEMPS S'ENFUIT, l'heure s'écoule;

Qui sait si nous vivrons demain?

Jésus est ici dans la foule;

Jésus vous tend la main.

 

"Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos".

Évangile selon Matthieu, chapitre 11, verset 28.

"...la bonté de Dieu TE POUSSE À LA REPENTANCE."

Épître aux Romains, chapitre 2, verset 4.

 


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