Quel âge as-tu?


*Retour à la page d'accueil *Retour à la page précédente

 Pèlerin dont les pieds foulent cette terre, il se peut, que la question figurant en tête de ces lignes te surprenne et t'étonne. Tu as bien lu: "Quel âge as-tu?" ou, pour s'exprimer d'une autre manière: "Combien sont les jours des années de ta vie?" C'est ainsi que parla autrefois un monarque puissant alors qu'il s'adressait à un patriarche. J'ai nommé le Pharaon d'Égypte et Jacob.

Avant de considérer quelque peu la réponse qui fut faite à cette interrogation, je désirerais cher lecteur, et malgré l'indiscrétion qui, au premier abord, semble s'attacher à une telle question, je désirerais, dis-je, l'adresser à vous personnellement. Il me semble vous entendre dire: "Je suis pour vous un inconnu, et, au fond, mon âge doit vous importer fort peu!" Cher lecteur, bien que n'ayant jamais vu votre visage, je m'intéresse très vivement à vous et le désir ardent de mon coeur est de vous amener à des pensées sérieuses. Je m'enhardis donc et je vous demande: "Vos pieds sont-ils déjà meurtris par le voyage de la vie? Avez-vous vieilli, blanchi sur le chemin? Est-ce pour vous le matin ou le soir, l'aube ou le crépuscule de ce jour si court qui constitue l'existence d'un être humain sur la terre? À quelle borne de la course êtes-vous à présent parvenu?"

Oui, ami lecteur, "quel âge as-tu?" C'est-à-dire, "depuis combien de temps votre âme et votre corps sont-ils compagnons de voyage?" L'âme est fatiguée et chargée. Sur elle pèsent les soucis et les craintes. Souvent, elle est saisie de frayeur et cela d'autant plus que vous vous rapprochez des frontières de ce grand pays inconnu, auquel les hommes ont donné le nom de: "Mystérieux Au-delà." Quant au corps, il a lui aussi, ses exigences aveugles; il réclame impérieusement les convoitises de ce monde. Ainsi, il amène le péché qui est le bourreau impitoyable de l'âme. De plus, le corps se ressent de ces inquiétudes et de ces angoisses de l'âme à la perspective de la mort. Quel cercle terrifiant que celui-là!

"Quel âge as-tu?" Combien comptez-vous, vous qui lisez ces lignes, dans votre courte existence, de deuils, de séparations douloureuses, d'heures passées dans les larmes? Combien d'espoirs avez-vous vus s'évanouir dans les brumes de l'amère déception? Quelle fut pour vous la somme des joies éphémères, joies passagères dont la fin de chacune apporte immanquablement le chagrin? Oh! j'ai bien peur que votre fardeau de peines, de désappointements de toutes espèces ne soit affreusement lourd.

"Quel âge as-tu?" Avez-vous commencé le voyage de la vie depuis un petit nombre de jours seulement? Êtes-vous au début de la route, imprimant sur le sable l'empreinte des tout premiers pas? Écoutez alors, jeune homme ou jeune fille, la voix de l'Écriture Sainte: "Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse, avant que soient venus les jours mauvais, et avant qu'arrivent les années dont tu diras: Je n'y prends point de plaisir." Très rapidement arrivent les "jours mauvais" car, "le jeune âge et l'aurore sont vanité." Aussi, il est écrit: "Souviens-toi."

"Quel âge as-tu?" Combien de temps y a-t-il qu'étant entré dans le monde, vous vous êtes par cela même trouvé associé à la formidable révolte des hommes contre leur Créateur? Depuis combien d'années vous êtes-vous rebellé contre l'Auteur de votre vie et votre grand Bienfaiteur? Il se peut que vous me répondiez: "Je ne me suis jamais rendu coupable de ce crime; je ne me suis jamais révolté contre Dieu." Lecteur, je vous poserai alors une autre question; j'ose espérer que cette fois-ci, votre conscience éprouvera le tranchant de la Parole. Avez-vous oublié Dieu? Vous traversez les vastes domaines de Dieu, depuis un nombre plus ou moins grand d'années, entendant sans y prendre garde, la voix majestueuse et puissante de la création. Et depuis combien de temps résistez-vous à la voix de l'Évangile? Hélas! Il y a peut-être très longtemps que vous luttez avec votre conscience, qui ne vous justifie jamais.

"Quel âge as-tu?" Y a-t-il une longue chaîne de jours, depuis que vous avez commencé à accumuler des péchés, comme on accumule des pierres jusqu'à ce qu'il y en ait un grand tas? Ainsi, les hommes sont tous des bâtisseurs; mais ce monceau de péchés, de transgressions, me fait penser à un gigantesque monument funéraire. Oui, depuis combien de temps ajoutez-vous quotidiennement à la somme de vos péchés? Ces péchés se sont élevés comme une colline, et je dois vous le dire, ils vous cachent le ciel. Ah! réfléchissez au nombre incalculable de vos fautes, de vos désobéissances, et pensez que chacune est soigneusement inscrite dans le Livre invisible qui bientôt sera ouvert, et d'après le contenu duquel les hommes seront jugés. Voici la manière dont Dieu parle du péché "Et je vous dis que, de toute parole oiseuse qu'ils auront dite, les hommes rendront compte au jour de jugement;" "...car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné." Que dites-vous de cela? Encore, il est écrit: "Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement." Lecteur, puisqu'il en est ainsi: "tu amasses pour toi-même la colère dans le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu qui rendra à chacun selon ses oeuvres."

Quel âge avez-vous pour le ciel? Êtes-vous seulement né? Né de nouveau c'est-à-dire né d'eau et de l'Esprit? Le Seigneur Jésus l'a dit: "Ce qui est né de la chair est chair; et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas de ce que je t'ai dit: Il vous faut être nés de nouveau." Dans ce chapitre 3 de l'Évangile selon Jean d'où je viens de citer ces versets, nous trouvons un homme qui est un vieillard pour la terre. Son nom est Nicodème. Il était un chef des Juifs. C'est à lui que Jésus dit: "En vérité, en vérité, je te dis: Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu." A la fin de ce même Évangile selon Jean, nous retrouvons ce personnage, Nicodème, "celui qui au commencement était allé de nuit à Jésus." Maintenant, il est un enfant pour le ciel. Si vous avez commencé à vivre, si vous êtes né de nouveau, si vous êtes "né de Dieu", vous êtes bienheureux. Mais si vous n'êtes pas passé par la nouvelle naissance, le moment s'approche à grands pas, où, il vous faudra quitter cette scène, cette terre, ce monde, tel un hôte superflu. S'il en est ainsi pour vous, je vous dirai: vous mourrez sans avoir vécu.

Bientôt, vous serez appelé à passer du temps dans l'éternité. Quand sera-ce? Je l'ignore, et vous l'ignorez aussi. La minute que vous vivez, et pendant laquelle d'un coup d'oeil rapide, vous parcourez ces lignes, constitue pour vous comme un sursis d'appel. L'avenir ne vous appartient pas. Saisissez maintenant l'occasion qui vous est offerte. Jetez-vous dans les bras du Sauveur. Pourquoi mourriez-vous? "Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu'Il nous amenât à Dieu." "Le châtiment de notre paix a été sur Lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris." Sans tarder, tournez-vous vers Celui qui, pour vous, est mort sur la Croix.

"Quel âge as-tu?" Quel usage avez-vous fait des jours que Dieu vous a accordés sur la terre? Avez-vous vécu recherchant la satisfaction de vous-même ou pour le plaisir de Celui qui est votre Créateur et votre Conservateur?

"Quel âge as-tu?" Dieu accorde aux hommes mortels un temps de vie variable. Un petit nombre d'humains dépasse l'âge de 70 ou de 80 ans. Combien d'années vivrez-vous encore? Le savez-vous? Vous dites: "Apparemment, je n'ai plus longtemps à passer ici-bas." C'est vrai; mais ce que vous oubliez peut-être, c'est que là-bas au fond de l'allée des jours, il y a une porte, sur le linteau de laquelle je vois gravé en lettres de feu, le mot: "Éternité." Où passerez-vous ce jour sans fin qui s'appelle l'Éternité? Serez-vous avec Jésus ou banni de la rayonnante clarté de Sa face?

Voici maintenant quelle fut la réponse du patriarche Jacob à la question du monarque égyptien: "Les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais." Mais au soir de sa vie, Jacob: "adora, appuyé sur le bout de son bâton." Il avait appris à connaître le Berger. Le connaissez-vous? Jésus a dit: "Venez à moi vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés et moi, je vous donnerai du repos." Oh! venez à Christ. Il a tout accompli pour votre délivrance. Le temps presse.

"Aujourd'hui, si vous entendez Sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs." Comment pouvez-vous espérer en demain? Demain est comme un fantôme muet qui marche devant vous, fantôme que jamais personne n'atteindra... qui se voile la face des plis de son manteau et qui, d'un pas rapide, vous entraîne vers l'incertain. Venez maintenant à Christ: il y va de votre bonheur présent, et de votre félicité éternelle.

M.C.

Tel que je suis, sans rien à moi.

Sinon ton sang versé pour moi

Et ta voix qui m'appelle à toi,

Agneau de Dieu, - je viens.

 

Tel que je suis, bien vacillant,

En proie au doute à chaque instant,

Lutte au-dehors, crainte au-dedans,

Agneau de Dieu, - je viens.

 

Tel que je suis, Ton grand amour.

A tout expié sans retour.

Je puis être à toi dès ce jour,

Agneau de Dieu, - je viens.

 

Paroles, du Seigneur Jésus à Nicodème, docteur d'Israël:

"En vérité, en vérité, je te dis: Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu... Si quelqu'un n'est né d'eau et de l'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu... Ne t'étonne pas de ce que je t'ai dit: IL VOUS FAUT ÊTRE NÉS DE NOUVEAU... Car Dieu a tant aimé le monde, qu'Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait LA VIE ÉTERNELLE."

Évangile selon Jean, chap. 3.

 


*Retour à la page d'accueil *Retour à la page précédente