Le Cimetière


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 Quel lieu que celui-là! C'est habituellement en en pleurant et le coeur envahi par des souvenirs, ou tout au moins dans une attitude respectueuse, qu'on en franchit l'enceinte.

Chacun a là, dans ce petit coin de terre, un de ses bien-aimés qui dort, de ce que l'on appelle ordinairement: le dernier sommeil. L'un pleure une épouse, l'autre des enfants, une mère chérie, un père vénéré... La mort implacable a fauché partout, dans l'humble chaumière de l'artisan comme dans la maison du bourgeois, chez le riche comme chez le pauvre, chez le patron comme chez l'ouvrier. Elle a visité tour à tour toutes les maisons du village. Visiteuse indésirée, les portes ont dû cependant s'ouvrir toutes grandes devant elle. Le plus souvent, elle a d'abord envoyé sa carte de visite: la maladie, les cheveux blancs, les infirmités. En recevant cette carte, on barricade la porte et toutes les issues. On apporte aux êtres aimés les soins les plus touchants et les plus éclairés pour éloigner sinon conjurer la menace. On fait appel aux plus capables défenseurs de la pauvre humanité: médecins, chirurgiens. Toutes les capacités sont mises à contribution. Inutile. Quand le moment est voulu de Dieu, la mort s'approche à pas lents de l'être aimé. Ses pieds sont sur le seuil de la maison. Rien ne l'arrêtera plus. Elle a atteint son but. Et c'est pour cela, qu'en ce jour si plein de douloureux souvenirs, vous avez porté vos pas vers ce lieu, où reposent ceux que la mort, sourde à vos prières, a ravi à jamais à votre affection.

Quelle réalité que la mort! Savez-vous que quatre-vingt-dix êtres humains passent dans l'éternité, à chaque minute que marque le cadran? Cela représente environ, soixante-cinq millions d'âmes, chaque année. En l'espace de trente ans, la population entière de la terre disparaît. Un homme qui vit donc soixante ans, voit deux fois l'univers entier disparaître, englouti dans ce gouffre jamais comblé, qui se nomme: la mort. Un coup d'oeil sur cette malheureuse terre, et que de scènes douloureuses sont devant nous. Que de départs déchirants! Que de torrents de larmes!

Connaissez-vous la cause de ce sinistre état de choses? C'est une cause lointaine. Dans la terre d'Éden, il n'y avait point de cimetière. Mais l'Écriture, la Parole de Dieu, nous dit que: "Par un seul homme, le péché est entré dans monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a passé à tous les hommes en ce que tous ont péché..."

Mais dans ce monde, vaste champ où la mort moissonne et couche inlassablement ses épis et ses gerbes, quelqu'un est venu. C'est Jésus, le Fils de Dieu, le Sauveur des pécheurs. Laissez-moi vous dire tout de suite, où Il est né. Non dans un palais royal, mais dans l'humble étable de Bethléhem. Où a-t-il vécu et travaillé? Dans les terres de Judée, la Galilée, la Samarie, allant de lieu en lieu, faisant du bien.

Un jour, un pauvre père, au coeur brisé par la douleur, s'est approché du Maître. Écoutez la voix de cet homme, entrecoupée de sanglots: "J'ai une fille de douze ans, c'est ma fille unique, elle est à toute extrémité". Et pendant que ce père en larmes répand sa prière devant le Fils de Dieu, ses voisins viennent lui dire: "Ne tourmente pas le Maître, ta fille est morte..." C'est donc fini. Oh! que nous comprenons sa douleur. Mais Celui qui est là est le Prince de la vie. Celui dont l'Évangile dit: "En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes". Jésus dit à ce pauvre père: "L'enfant n'est pas morte. Elle dort. Ne crains rien". Il s'est trouvé en ce moment des hommes pour se moquer de ces paroles. En présence d'un père, au coeur brisé par la douleur, en présence de Dieu, en présence d'une chose aussi solennelle que la mort, l'homme étale encore les sombres pensées de son coeur. Il se moque. Mais le Seigneur Jésus peut dire à l'enfant: "Lève-toi"; puis, Il la rend aux parents éplorés.

Peut-être avez-vous dans ce cimetière, la dépouille d'un de ces petits êtres si chers? Savez-vous que, la Parole de Dieu en mains, nous pouvons vous affirmer que leurs âmes immortelles sont à jamais sauvées? Leurs âmes étaient perdues par leur naissance même. Oh! je n'ai pas besoin de vous demander si vous aimeriez les revoir un jour. Je suis certain de la réponse affirmative de votre coeur. Il y a un moyen bien simple pour cela, un seul et unique moyen. Mais, avant de vous développer la chose, j'aimerais vous citer un exemple, vous donner une image de ce que Dieu attend de vous.

Un berger voulait que son troupeau passât un ruisseau. Tous ses efforts demeuraient vains. Les brebis effrayées se refusaient à franchir l'obstacle. Une des brebis avait un agnelet qu'elle caressait tendrement du regard. Le berger prit l'agneau de cette brebis dans ses bras et traversa le ruisseau. La mère, anxieuse, suivit tous les détails de cette scène. Ce contrôle maternel était quelque chose de touchant. Et lorsque le berger posa le pied sur la rive opposée et déposa son fardeau sain et sauf, la mère sans hésiter davantage, entra dans l'eau pour retrouver, sur l'autre bord, l'agneau qu'elle aimait.

Ainsi, le Seigneur Jésus, le divin Berger, opère souvent avec les hommes, pour avoir le coeur d'un père ou celui d'une mère. Il arrive qu'il prend l'agneau et le porte à l'autre rive. Le cher petit est déjà dans le ciel, à l'abri, pour toujours avec son Sauveur. Et pour le revoir, que faut-il faire? Donner votre coeur à Celui qui le réclame. Réglez avec Dieu, une fois pour toutes, la grande question de vos péchés. Tout est facile pour cela. Je vous prie, ne refusez pas les offres qui vous sont faites, en ce jour, par Celui qui vous aime. "Si vos péchés sont comme le cramoisi" dit Dieu par la bouche du prophète Esaïe "ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme l'écarlate, ils seront comme la laine". Mais Dieu ajoute: "Si vous êtes de bonne volonté et que vous écoutiez". Écouter, c'est répondre. Écouter, c'est accepter l'invitation divine. C'est reconnaître d'abord que vous êtes pécheur. Écouter, c'est accepter ce que Dieu a fait pour vous: Il a donné Son Fils unique dont la mort nous ouvre le ciel. Comme ce chemin du ciel est facile. Mais sachez que ce chemin est arrosé du précieux sang de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache. Ne voulez-vous pas Le croire? Alors, vous verrez Jésus et vos chers petits disparus. Toutefois, sachez que si vous refusez, votre race sera représentée dans le ciel. Par contre, il y a une chose que l'on ne verra jamais en enfer: un enfant. On y rencontrera toutes les classes de la société, mais pas d'enfants. Quelle perte si vous ne venez pas à Christ! Arrêtons-nous un instant devant les terribles conséquences que votre refus entraînera pour ce qui vous concerne. Après la mort, suit le jugement. Qui dit jugement, dit condamnation. On amène souvent, devant les tribunaux humains, des gens que l'on doit acquitter. L'enquête, motivée par des suppositions plus ou moins fondées, a amené à la barre du tribunal un innocent. Mais le grand enquêteur divin, devant qui et pour qui toutes choses sont nues et découvertes, ne se trompe jamais sur le compte de personne. Ce que vous avez fait, dit ou pensé, tout est inscrit; et vous verrez que l'enquête qui a été faite sur votre vie est absolument juste. Rien n'a été exagéré, et vous n'aurez qu'à dire "Amen", à la lecture du procès-verbal de votre vie. Un dernier mot, pour vous rappeler les paroles sorties de la bouche du Fils de Dieu: "Qui croit au Fils a la vie éternelle, mais qui désobéit au Fils ne verra pas la Vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui".

M.C.

C'est encor temps! À la vie éternelle,

Pécheur perdu, l'Agneau de Dieu t'appelle.

C'est Jésus! réponds-lui!

Oh! viens, entre aujourd'hui!

Pour le festin la salle est déjà prête;

Les conviés se rendent à la fête.

Viens aussi, réponds-lui:

Oh! viens, entre aujourd'hui!

Hâte-toi donc, au souper de la grâce,

Il reste encor aujourd'hui de la place.

 

Viens à Christ, réponds-lui:

Oh! viens, entre aujourd'hui!

Entre sans peur, l'Esprit te sollicite;

À son festin c'est Jésus qui t'invite

Viens à Christ, réponds-lui:

Oh! viens, entre aujourd'hui!

Demain! Sais-tu ce que demain t'apporte?

Plusieurs en vain frapperont à la porte!

À jamais loin de Lui!

Oh! viens, entre aujourd'hui!

 

"Venez, et plaidons ensemble, dit l'Éternel: Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme l'écarlate ils seront comme la laine."

Ésaïe, chapitre 1, verset 18.

"Purifie-moi du péché avec de l'hysope, et je serai pur; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige."

Psaume 51, verset, 7.

"À Celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang; - à Lui la gloire et la force aux siècles des siècles. Amen."

Apocalypse, chapitre 1, verset 6.

"Cherchez l'Éternel tandis qu'on le trouve; invoquez-le pendant qu'il est proche. Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme inique, ses pensées, et qu'il retourne à l'Éternel, et Il aura compassion de lui, - et à notre Dieu, CAR IL PARDONNE ABONDAMMENT."

Ésaïe, chapitre 55, versets 6 et 7.

"Reviens... dit l'Éternel: je ne ferai pas peser sur vous un visage irrité. CAR JE SUIS BON, dit l'Éternel;... seulement, RECONNAIS TON INIQUITÉ."

Jérémie, chapitre 3, versets 12 et 13.

"Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité."

Première Épître de Saint Jean, chapitre 1, verset 9.

 


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