Les Tombeaux et le Tombeau


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 Depuis de longs siècles, les hommes se sont toujours préoccupés du tombeau de leurs pères, comme aussi de leur propre sépulture. Nous lisons dans un des plus anciens manuscrits, je veux parler du livre de Job: "...alors j'aurais du repos, avec les rois et les conseillers de la terre qui se bâtissent des solitudes, ou avec les princes qui ont de l'or, qui ont rempli d'argent leurs maisons...; là, les méchants ont cessé leur tumulte, et là ceux dont les forces sont épuisées par la fatigue sont en repos; les prisonniers demeurent ensemble tranquilles, ils n'entendent pas la voix de l'exacteur; là sont le petit et le grand, et le serviteur libéré de son maître".

On pense que Job fait allusion aux pyramides d'Égypte et aux coutumes barbares de ces temps reculés. En un mot, il nous dit que dans la tombe tous les hommes sont égaux. Dans les tombeaux antiques, il y a des rois, des puissants, des petits et des grands, des maîtres et des serviteurs.

Tous sont venus aboutir à ces lieux. Aussi, un peu plus loin, dans son livre, Job appelle la mort: "La maison du rassemblement de tous les vivants".

Qui peut échapper à la mort? Personne. La mort frappe impitoyablement et indistinctement dans tous les rangs de la société. Le riche, l'homme cultivé, l'érudit, le savant, le pauvre et l'illettré ne peuvent se soustraire à ses coups lorsqu'elle a bandé son arc et lancé sa flèche.

J'aimerais vous parler un peu du plus beau cimetière du monde. Il y pénètre chaque année une foule de visiteurs. Il est situé en Italie, à Gênes pour préciser, et s'appelle le "Camposanto". On y voit des monuments funéraires vraiment grandioses. Quelques-uns témoignent d'un goût artistique très sûr, ils retiennent l'attention du passant et forcent son admiration. On voit, par exemple. "Le Temps" symbolisé sous les traits d'un vieillard assis au pied d'une échelle: l'échelle de la vie. À la base du monument, on peut lire cette inscription: "Des hommes de tous les pays se trouvent réunis ici". Paroles solennelles! Oui, la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché, car les gages du péché c'est la mort. Jamais personne n'a été oublié par la mort.

Un autre monument représente la mort sous la forme d'une jeune femme très belle et chevauchant un cheval fougueux. De sa main gauche, elle a saisi la crinière de sa monture, tandis que sa main étroite tient une faucille avec laquelle elle coupe les fleurs qui se trouvent sur son passage. Ces fleurs, vous l'avez déjà pensé, représentent le printemps, la jeunesse. C'est la force, la beauté, la santé.

La vigoureuse conception de l'artiste est résumée dans ces trois mots: "La mort victorieuse".

Est-ce donc vrai? Faut-il passer par la mort? Est-elle donc victorieuse? Avant de répondre à cette dernière question, continuons un instant notre visite dans ce cimetière fameux. Arrêtons-nous devant une voûte majestueuse sous laquelle on voit Christ étendant sa main droite vers une urne dans laquelle se trouvent les restes mortels d'un pauvre humain. Ici, on lit: "Je suis la résurrection et la vie".

Méditons un instant ces sublimes paroles et entretenons-nous, si vous le voulez, de Celui qui les a prononcées. Christ aussi a été mort, mais pour parler du douloureux trépas du Seigneur Jésus, la pauvre langue humaine ne trouve pas d'expression. Nous sommes tous plus ou moins familiers avec les détails de la crucifixion. La colline du Calvaire, le lieu appelé "Crâne" est l'endroit où le Fils de l'homme a été élevé de la terre. Lorsque Jésus était sur la croix, de Sa bouche sont sorties ces paroles: "C'est accompli". Puis, nous lisons dans la narration sacrée: "Et, ayant baissé la tête, Il remit Son esprit". Pour Jésus aussi il a fallu s'occuper d'un tombeau. Joseph d'Arimathée fit à Pilate la demande d'enlever de la croix le corps de Jésus. Le gouverneur romain accorda l'autorisation demandée par Joseph d'Arimathée d'ôter du gibet le corps du Seigneur et de le déposer dans son propre sépulcre. Joseph avait pensé à la mort et s'était préparé un tombeau. Celui-ci était taillé dans le roc et jamais personne n'y avait été déposé. Sans aucun doute Joseph pensait: "C'est moi qui occuperai cette sépulture". Mais, ayant cru au Seigneur Jésus, il disposa pour Lui de son tombeau.

Ainsi donc le Seigneur de gloire eut le tombeau d'autrui comme dans les jours de sa chair il demeurait au foyer d'autrui: "Étant riche il a vécu dans la pauvreté..."

Mais l'Écriture s'est accomplie qui dit: "Il a été avec le riche dans sa mort". Le sépulcre du Christ est unique dans l'histoire de tous les sépulcres.

David, le roi-prophète, avait dit de la résurrection du Christ, en la prévoyant: "Ma chair reposera en espérance; car tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption. Tu m'as fait connaître les chemins de la vie". La mort est le roi des terreurs; mais Jésus est le roi des rois.

La mort ne pouvait pas retenir le Prince de la vie. Les hommes avaient bien pris leurs dispositions pour garder le tombeau. N'est-il pas dit qu'ils avaient scellé la pierre et qu'ils avaient disposé d'une garde?

Mais le Christ est sorti victorieux de la tombe. Elle fut ébranlée jusque dans ses fondements. Le Christ a pénétré dans le centre même du palais de l'homme fort, c'est-à-dire de Satan; il est descendu jusque dans les lieux les plus bas du royaume de la mort. Pour nous, de la mort, il rencontra l'aiguillon. Écoutez le cri de triomphe de la loi: "Où est, ô mort, ta victoire?" Les bases du trône de la mort avaient tremblé lors du passage du Fils de Dieu sur la terre. Ses bases avaient été secouées, ébranlées.

Il avait croisé plusieurs fois la mort sur son chemin. Une fois, dans une maison, il s'agissait d'une jeune fille de douze ans. Les parents éplorés ont vu la manifestation de la puissance du Seigneur Jésus, quand, dans la chambre mortuaire Il dit, prenant la morte par les mains: "Jeune fille, lève-toi".

Une autre fois, Jésus rencontra un cortège sur sa route. On portait dehors un mort, fils unique de sa mère; celle-ci était veuve et une foule considérable de la ville était avec elle. Jésus s'approchant toucha la bière. Il dit: "Jeune homme, je te dis, lève-toi".

L'empire jusqu'ici invincible de la mort arrivait au terme de sa puissance. La mort cédait le pas. Elle baissait pavillon. Elle battait en retraite.

Une troisième fois, le Fils de Dieu dans toute sa majesté rencontra un mort déjà couché dans son sépulcre: il s'agissait de Lazare.

Connaissez-vous le verset le plus court de l'Écriture? Il se rapporte aux compassions du Seigneur Jésus devant le tombeau du frère de Marthe et de Marie. Voici ce verset: "Jésus pleura". Ah! la mort semblait le narguer et lui dire: "Voilà les restes de l'homme que tu as créé à ton image et selon ta ressemblance". Quelle triste épave, quels débris que ceux qui ont été charriés par le fleuve du Temps et qui sont maintenant amenés aux pieds du Seigneur. Jésus frémit en son Esprit et dit: "Où l'avez-vous mis?" Les soeurs éplorées répondent: "Seigneur viens et vois". Alors, Jésus cria à haute voix: "Lazare, sors dehors". L'Écriture nous dit: "Le mort sortit".

Savez-vous, cher lecteur, que, comme le tombeau du Christ est vide, tous les sépulcres un jour seront vides! Il n'y a pas une tombe sur la face de la terre qui ne le sera bientôt. Le tombeau du Seigneur Jésus est vide, car Il est ressuscité. Le Fils de l'homme est dans la gloire. Le Sauveur est glorifié.

Le jour vient et l'instant est proche où la terre jettera dehors les trépassés. Il est écrit: "Tes morts vivront, tes corps morts se réveilleront. Réveillez-vous et exultez avec chants de triomphe vous qui habitez dans la poussière". "Car l'heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix; et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien en résurrection de vie". "Car le Seigneur lui-même avec un cri de commandement, avec une voix d'archange et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel; et les morts en Christ ressusciteront premièrement". Ferez-vous partie de cette résurrection, si maintenant vous passiez par la mort?

Car il y a une autre résurrection. Comme il y a une résurrection de vie, il y a une résurrection de jugement. La première résurrection ne videra pas tous les cimetières, mais celle qui suivra les dépouillera complètement. Elle amènera les hommes devant les assises du plus imposant et du plus solennel tribunal. Ceux qui en font partie quittent la tombe pour se tenir devant le grand trône blanc. De là, ils sont jetés dans l'étang de feu.

Une question s'impose: que faut-il faire pour compter parmi ceux de la première résurrection? Croyez au Seigneur Jésus; Il vous sauvera de l'enfer et vous conduira au ciel. Venez à Christ: Il accepte le coeur le plus dur s'il est brisé par le repentir. Il sauve les plus vils parmi les avilis. Le diable et ses serviteurs sont d'une activité effrayante. N'écoutez plus Satan.

Venez aujourd'hui au Sauveur qui vous aime. Ses bras sont maintenant ouverts pour vous recevoir: pourquoi ne viendriez-vous pas à Lui?

M.C.

Vous qui tremblez sous la terreur

Que la mort vous inspire,

Venez, Jésus le Rédempteur

A détruit son empire.

Avec lui nous revivrons,

Avec lui nous régnerons,

Et la mort ne sera plus:

Gloire, gloire à Jésus.

 

"Mais l'homme meurt et gît là; l'homme expire, et où est-il?"

Job, chap. 14, verset 10.

"Et si un arbre tombe, vers le midi ou vers le nord, à l'endroit où l'arbre sera tombé, là il sera".

Ecclésiaste chap. 11, verset 3.

 


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