Les Souvenirs


*Retour à la page d'accueil *Retour à la page précédente

Que de souvenirs se sont accumulés dans l'histoire d'une vie! Si nous pouvions relier entre eux tous les souvenirs, remonter leurs cours comme on remonte le cours d'un fleuve, nous arriverions loin, bien loin, aux premiers souvenirs. Là-bas, au village, il y a les souvenirs d'enfance. On pense aux vieillards qui terminaient leur course sur la terre, quand nous, nous commencions la nôtre. Nos prédécesseurs sont partis et tout est maintenant changé. Mais nous nous remémorons leur voix. Bien plus, nous les voyons en pensée. Mais eux-mêmes, ne sont plus. Partout où nos pieds nous ont portés, nous avons récolté une ample moisson de souvenirs. Ceux que nous chérissons le plus dans les replis cachés de notre coeur, ce sont ceux qui concernent les êtres que nous avons aimés. Ils nous ont laissés sur la route. Eux, fatigués, lassés par les années de labeur ou par la maladie, se sont couchés... et nous, tristes et rêveurs, nous nous sommes avancés sur le chemin des jours, chérissant et vivant ces souvenirs des années écoulées avec ceux qui nous aimaient et que nous aimions. Plus près de nous, la dernière guerre a laissé des multitudes de souvenirs. Chacun de nous a son histoire et chacun peut dire: "Au bord de ma route... un jour... j'ai vu..."

Maintenant, j'aimerais vous parler d'un drame que, hélas, trop souvent les hommes oublient... d'un drame et de son acteur. Écoutez ces paroles touchantes: "Je suis oublié de leurs coeurs comme un mort, j'ai été comme un vase de rebut". C'est le patriarche David qui dit cela de quelqu'un. Salomon, son fils, nous parle d'un homme pauvre et sage et il ajoute, parlant de cet homme: "Mais personne ne se souvint de cet homme pauvre". Savez-vous de qui je veux vous parler? C'est de Jésus, et les paroles qui précèdent sont une complainte sortie de Sa bouche à votre adresse et à l'adresse de tous les humains. "Je suis oublié de leurs coeurs..." Une chose oubliée est comme si elle n'avait jamais existé. En serait-il ainsi du Fils de Dieu pour vous? Il a fait de grandes choses. Il est le Créateur des mondes. Le brin d'herbe et la fleur se disputent l'insigne honneur de rendre témoignage à Sa sagesse et à Sa majesté infinies. Tout proclame Sa grandeur dans ce vaste univers, les mondes qui roulent au-dessus de nos têtes, les océans, le grain de sable au rivage des mers, les rochers imposants, tout proclame Sa puissance éternelle et Sa divinité. Mais Dieu a trouvé le moyen pour sauver sa créature tombée dans le péché, de venir dans un monde révolté. Vous savez le sort affreux que les hommes lui ont réservé: La croix et ses horreurs. Et sur le gibet Jésus a connu la colère de Dieu contre le péché. Ah! quel souvenir que celui-là. Ah! prêtez l'oreille à la prière de l'Écriture: "Souviens-toi de ton créateur dans les jours de ta jeunesse." Souvenez-vous de Jésus Christ tandis qu'on le trouve comme Sauveur. Car, il y a dans votre coeur comme dans le mien des souvenirs bien douloureux. Ce sont ceux du péché. Que de fautes dans une vie; nous essayons bien d'oublier, mais il y a avec chacun une vision claire du passé. Ce passé, vous le connaissez. Votre mémoire fidèle vous le remémore. Et si vous le connaissez ce passé, passé de folies et de péchés, Dieu le connaît aussi.

Comment être délivré de tous ces pénibles souvenirs? D'abord, il faut confesser ces choses à Dieu, il faut accepter Jésus comme votre Sauveur. Dans l'évangile selon Luc et au chapitre 16, nous trouvons un homme auquel ces paroles redoutables sont adressées: "Souviens-toi..." Ah! plus tard, trop tard, on se souviendra des occasions manquées, des avertissements foulés aux pieds, des invitations méprisées. Cher lecteur, sais-tu que ces solennelles paroles feront un jour, du passé, un éternel présent? Maintenant, chacun cherche à oublier son péché. Mais l'heure va sonner où chacun sera obligé et contraint de se souvenir. Caïn, se souviendra de son frère, et de tout ce que celui-ci lui enseignait, par sa vie avec Dieu. Et vous, qui lisez ces lignes, vous avez eu peut-être une mère pieuse, qui, sur ses genoux autrefois, vous enseignait les Saintes Lettres qui peuvent rendre sage à salut. Vous vous souviendrez plus tard de cela. Peut-être qu'aussi vous avez lu une fois une page de l'Évangile, cette bonne nouvelle que Dieu fait annoncer dans ce monde perdu. Peut-être, encore, vous avez assisté à une réunion où l'Évangile a été prêché. Les impressions que vous avez alors reçues ont complètement disparu de votre mémoire et de votre coeur, mais le souvenir de la voix de Dieu s'adressant à votre coeur et à votre conscience vous restera éternellement. Ne croyez-vous pas que Judas le traître se souviendra du sermon sur la montagne, des paroles prononcées par le Seigneur Jésus? Oui, Judas se souviendra de cela et de la douceur et de l'humilité de l'Homme du puits de Sichar - de Celui qui passait la nuit sur la montagne des Oliviers - Judas se souviendra du visage défait du Seigneur Jésus. Je dirai même que cette vision ne le quittera jamais. Judas se souviendra qu'au moment où il livrait le Seigneur Jésus, Jésus lui dit: "Judas, tu livres le Fils de l'Homme par un baiser?" Il se souviendra du souper d'adieu, quand le Fils de Dieu disait: "C'est celui à qui, moi, je donnerai le morceau après l'avoir trempé"; en réponse à la demande du disciple: "Seigneur, lequel est-ce?" Judas se souviendra que c'est à lui que le maître, pour l'honorer, avait confié la bourse. Ah! que de souvenirs pour cet homme, que de tristes et lugubres souvenirs.

Cher lecteur, tu te rends vers le pays du souvenir. Au ciel aussi l'on se souviendra de l'amour de Christ et de son ineffable grâce. On reverra l'histoire des jours coupables pendant lesquels Il nous aura supportés, avertis, invités, appelés, mais nous nous bouchions les oreilles et nous ne voulions pas écouter Sa voix. Pourtant un jour, jour entre tous mémorable, pour la première fois nous l'avons prié, nous avons confessé nos folies, nous nous sommes condamnés et nous l'avons reçu pour notre Sauveur. Quels transports dans le ciel, quels torrents de louanges quand nous exalterons la grâce patiente et vigilante qui nous aura cherchés, trouvés et sauvés. Je m'en vais vous indiquer un cantique du ciel. Je n'en connais pas encore la mélodie, mais par coeur j'en connais déjà les paroles: "À Celui qui nous aime, et qui nous a lavé de nos péchés dans Son sang; - et Il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour Son Dieu et Père; - À Lui la gloire et la force aux siècles des siècles. Amen". (Apocalypse chapitre 1, versets 5 et 6). Par la grâce de Dieu, dans les pures délices de la Maison du Père, je chanterai ce beau cantique, ma voix s'unissant à celle de tous les rachetés, me souvenant avec un bonheur toujours renouvelé que Jésus m'aime et qu'Il a lavé mes péchés dans Son sang. David avait dit autrefois: "Lave-moi pleinement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché... Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige": La réponse de Dieu à cette prière fut celle-ci: "Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme l'écarlate, ils seront comme la laine". Sur la croix du Calvaire, le précieux sang de Christ a coulé "et le sang de Jésus Christ nous purifie de chaque péché". Et c'est ainsi que pendant l'infini de l'éternité je me souviendrai de la valeur et de l'efficacité du sang qui fut répandu... pour moi.

Chère âme, qui lisez ces lignes, je veux vous dire encore que vous vous souviendrez d'avoir pris connaissance de cette feuille que vous tenez encore entre vos doigts. J'ai voulu vous parler des souvenirs - de Celui qui fut méprisé et oublié. Joseph avait dit autrefois au chef des échansons: "Mais souviens-toi de moi, quand tu seras dans la prospérité, et use, je te prie, de bonté envers moi, et fais mention de moi au Pharaon". Pourtant, il est ajouté un peu plus loin dans le récit sacré: "Mais le chef des échansons ne se souvint pas de Joseph, et l'oublia". Avez-vous oublié Jésus? J'ai essayé de faire mention de Lui. Au ciel comme en enfer le souvenir demeure. En enfer, qui dit souvenir, dit intolérable remords. Dans le ciel qui dit souvenir, dit intarissable louange. Ah tournez-vous vers Jésus le Sauveur et soyez réconciliés avec Dieu. Je ne puis quitter cet important sujet sans vous dire encore qu'il y a une chose que Dieu éternellement oubliera: ce sont les péchés du croyant. Qu'est-ce que Dieu a fait des péchés du croyant en Jésus? "Autant l'orient est loin de l'occident, autant Il a éloigné de nous nos transgressions". Autrefois, c'est le pécheur qui était éloigné de Lui. Maintenant, Il a éloigné de nous nos transgressions. Par la bouche du prophète, Il dit: "C'est moi, c'est moi qui efface tes transgressions à cause de moi-même... J'ai effacé comme un nuage épais tes transgressions, et comme une nuée tes péchés". Mais l'oeuvre de la croix étant accomplie Il dit: "Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités". Telle est la part de tous ceux qui maintenant se souviennent de leur culpabilité et qui se souviennent en même temps de Celui qui a porté nos péchés en Son corps sur le bois. L'apôtre Saint Paul écrivant à son enfant Timothée dit: "Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d'entre les morts, de la semence de David, selon mon évangile". Lecteur, souviens-toi maintenant de Jésus Christ.

M.C.

Quand ton esprit est abattu,

Quand ta folle gaîté s'envole,

Quelle voix alors te console

Et pour ami qui donc as-tu?

Pour moi, j'ai mon Sauveur,

Il suffit à mon coeur.

Pour moi, j'ai mon Sauveur

Oh! qu'elle est douce sa parole.

 

De ton présent, de ton passé,

Quand tu sens la triste folie,

Quand tu prends en dégoût la vie,

Qui soutient ton coeur oppressé?

Pour moi, j'ai mon Sauveur,

Il suffit à mon coeur.

Pour moi, j'ai mon Sauveur

En son amour je me confie.

 

Le Dieu oublié.

"Les méchants seront repoussés jusque dans le shéol, toutes les nations QUI OUBLIENT DIEU." Psaume 9, verset 17.

Le Dieu qui n'oublie pas.

"Car le pauvre ne sera pas oublié à jamais... ". Psaume 9, verset 18.

"... mais MOI, je ne t'oublierai pas." Ésaïe chap. 49, verset 15.

 


*Retour à la page d'accueil *Retour à la page précédente