UN JEUNE CHINOIS A L'ÉTRANGER

Un riche planteur de Virginie était couché, très malade, dans la ville de Richmond. Il était atteint d'une fièvre infectieuse et le docteur le jugeait mourant.

Il ne connaissait rien du salut par Jésus Christ, et avait vécu sans s'occuper ni de Dieu ni de sa propre âme. Quand le médecin lui apprit qu'il n'avait plus longtemps à vivre, il dit:

-- C'est affreux de devoir penser à la mort quand on est encore si jeune et que la vie a tant d'attraits. Mais tout a toujours été contre moi.

A la fin son infirmière le quitta, craignant la contagion. Le docteur demanda alors au malade s'il consentirait à se laisser soigner par un jeune Chinois.

-- Oh, cela m'est bien égal, répondit le planteur vous pouvez aussi bien me laisser mourir comme un chien. Quoiqu'il en soit, ce sera bientôt fini.

Dans un autre quartier de Richmond se trouvait une grande blanchisserie chinoise. L'un des jeunes garçons qui y travaillaient se nommait Ching. Il était natif de Chine, mais depuis qu'il était en Virginie avait appris à lire la Bible et à l'aimer, et était devenu un chrétien. L'amour de Dieu versé dans son coeur et l'espérance d'aller au ciel quand il mourrait, le rendaient très heureux; et le grand désir de son coeur était de pouvoir faire quelques études, puis de retourner en Chine pour parler à ses compatriotes de Jésus et de son grand salut. Mais jusqu'à présent il n'avait vu aucun moyen de mettre son projet à exécution.

Le médecin connaissait Ching. Il alla le trouver à la blanchisserie et lui demanda s'il voulait aller soigner un malade, atteint d'une fièvre dangereuse.

-- Il est riche et vous payera bien, ajouta-t-il.

Ching accepta cette proposition, car il était sûr que Dieu prendrait soin de lui. Alors le docteur l'emmena et le présenta à son client. Quelques jours plus tard, pendant que le malade sommeillait, Ching, assis dans le coin opposé de la chambre, lisait sa Bible. Tout à coup l'homme riche ouvrît les yeux et dît:

-- Quel est ce livre stupide que vous lisez constamment?

Cette parole peina beaucoup Ching, mais il répondit avec douceur:

-- Ce n'est pas un stupide livre; c'est le livre de Jésus, c'est mon passeport.

-- Votre passeport? Qu'entendez-vous par là?

Pour toute réponse, Ching lut simplement ces deux versets:

"Il n'y a point d'autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés" que le nom de Jésus. (Actes 4:12.)

"Le sang de Jésus Christ, son Fils, nous purifie de tout péché." (1 Jean 1: 7.)

-- Avez-vous bien dit "de tout péché", Ching? Relisez-moi ces paroles encore une fois. Puis-je être purifié de mon péché?

Ching relut le passage et ajouta:

-- Oui, monsieur, vous pouvez être purifié de votre péché et le sang de Jésus Christ vous apportera la réalisation de ce que vous désirez.

Puis, à la demande du malade, Ching s'agenouilla près de son lit et demanda à Dieu de lui pardonner ses péchés, de lui donner un coeur nouveau et de faire de lui un de ses heureux enfants.

Il répéta cette prière chaque jour et au bout de quelque temps un grand changement se fit chez le malade. Il trouva le pardon, le salut et la paix en Jésus.

Puis son corps aussi bien que son âme reçut la guérison; la fièvre tomba et bientôt il fut complètement rétabli. Quand il apprit le grand désir de Ching, il voulut se charger de son éducation et lui payer ses études.

Aujourd'hui cet homme est un heureux chrétien, et il emploie sa fortune à aider les ouvriers du Seigneur, tandis que Ching est missionnaire en Chine et travaille fidèlement à faire connaître Christ parmi ses compatriotes.

"Cherchez l'Éternel tandis qu'on le trouve; invoquez-le pendant qu'il est proche." (Es. 55:6.)

"Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés, car moi, je suis Dieu, et il n'y en a pas d'autre." (Es. 45:22.)


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