Cher lecteur, cette question est de la plus haute importance, car la réponse que vous y ferez manifestera votre état. Si vous espérez avoir la vie éternelle, c'est que vous êtes dans l'incertitude à l'égard du salut de votre âme et que vous n'avez pas la paix avec Dieu. Mais si vous savez que vous possédez la vie éternelle, alors vous avez de l'assurance et vous pouvez jouir de la grâce de Dieu envers vous par notre Seigneur Jésus Christ.

Plusieurs disent qu'ils espèrent avoir la vie éternelle; et souvent ils ajoutent qu'il n'est pas possible de savoir maintenant si on l'a. Si telle était la réponse de mon lecteur, je voudrais lui montrer par les Écritures que cette assurance est non seulement possible, mais qu'elle est selon les pensées de Dieu qui veut que quiconque croit en Son Fils ait la certitude qu'il a la vie éternelle.

Laissez-moi vous raconter comment quelqu'un qui espérait avoir la vie éternelle, fut amené à savoir qu'il l'avait.

J'annonçais l'évangile dans le sud de l'Irlande. Il ne me restait qu'une soirée à passer dans cet endroit. Dans l'après-midi, une jeune chrétienne m'informa que sa mère lui avait promis d'assister à la réunion. Madame H. était déjà d'un certain âge, et bien qu'elle ne s'opposât pas aux choses de Dieu, elle n'avait jamais donné aucune preuve qu'elle jouit de la paix de l'évangile. Sa fille ne tenait pas à ce que je lui adresse la parole directement craignant qu'elle n'en fût offensée, et elle m'avait fait ses observations à ce sujet, pour le cas où je la rencontrerais.

A la fin de la réunion, me tenant à la porte de la salle, je vis Madame H. s'approcher lentement. Je lui offris un petit traité en lui exprimant mon désir qu'elle ne s'enrhumât pas, car il pleuvait. Elle me répondit qu'elle ne craignait pas la pluie et, de plus, qu'elle avait beaucoup apprécié la réunion.

Comme j'avais pris pour texte ce verset:

"Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux nations, et eux écouteront" (Actes. 28, 28), j'ajoutai: j'aime à croire, Madame, que vous connaissez le salut de Dieu, et que vous avez la vie éternelle.

-- J'espère que oui, répondit-elle, sans chercher à s'en aller.

-- Mais pourquoi dire que vous espérez quand Dieu veut que vous sachiez, que vous avez la vie éternelle, si vous croyez en Son Fils?

-- Eh bien! Monsieur je crois au Fils de Dieu, et tout ce que je puis dire, c'est que j'espère avoir la vie éternelle; mais, à mon avis personne ne peut savoir qu'il l'a ici-bas,

-- Permettez-moi de vous montrer un verset de la Parole de Dieu qui vous enseignera clairement ce qui en est.

-- Ce n'est pas nécessaire, car je connais bien les Écritures, Dès mon enfance je les ai étudiées et je ne crois pas que vous puissiez me montrer un verset que je ne connaisse pas.

-- Un seul Madame H.

-- Eh bien! lequel ?

Prenant la Bible je lui lus ce verset: "Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu" (1 Jean, 5, 13). Et relisant le verset je lui demandai: Croyez-vous au nom du Fils de Dieu ?

-- Oui, certainement !

-- Reconnaissez-vous le besoin que vous avez du salut, comme une pécheresse perdue, et que seul, le sang de Christ, peut effacer vos péchés?

-- Oui.

-- Avez-vous renoncé à la pensée d'obtenir le salut par vos bonnes oeuvres? Vous confiez-vous simplement dans le nom du Fils de Dieu ?

-- Oui.

-- Eh bien, admettant tout cela, avez vous la vie éternelle ?

-- J'espère que oui.

-- Oh ! je vois à présent, quand vous alliez à l'école, il y a bon nombre d'années, on écrivait d'une autre manière que maintenant.

-- Que voulez-vous dire, Monsieur ?

-- Je veux dire que dans ce temps-là SAVOIR s'écrivait ESPÉRER.

-- Pas du tout, Monsieur.

-- Comment donc s'écrivait ce mot ?

-- Exactement comme de nos jours.

-- Mais il y a donc une erreur quelque part; il ne peut en être autrement. Car vous me dites que vous croyez au nom du Fils de Dieu, et l'apôtre Jean dit: "Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu." Cependant vous dites que vous espérez l'avoir.

-- Laissez-moi voir ce verset moi-même.

La dame prit ses lunettes et lut plusieurs fois à haute voix et lentement: "Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu." L'Esprit de Dieu bénit pour elle ce précieux message; elle le reçut; et son coeur fut rempli de paix. L'espoir fut remplacé aussitôt par la foi et l'étonnement. Levant les yeux elle dit:

-- Que c'est étrange ! J'ai souvent lu l'épître de Jean et cependant je n'avais jamais fait attention à ce verset. Sans doute que je l'avais lu, mais pas à la même lumière qu'à cette heure. Je vous suis très reconnaissante, Monsieur, de me l'avoir montré. J'étais donc aveugle, puisque je ne l'avais pas encore remarqué. Il est si clair, cependant! Je suis étonnée de ne l'avoir pas vu.

-- Dieu soit béni de ce que vous le voyez maintenant! Et vous croyez ce témoignage tel qu'il est présenté dans ce passage, n'est ce pas ?

-- Oh! oui; il n'y a plus de place pour l'espoir ou le doute, je suis sûre maintenant d'avoir la vie éternelle, et je vous remercie d'avoir bien voulu attirer mon attention sur la Parole de Dieu.

Nous causâmes encore un instant de ces choses, et voyant qu'elle se reposait simplement sur le Seigneur et sur Sa précieuse Parole, je lui dis: Bonsoir, en lui adressant cette question: Si quelqu'un vous demande si vous avez la vie éternelle, que lui répondrez-vous ? Avec un visage rayonnant, dans l'assurance du salut de Dieu, elle dit:

-- Je lui répondrai que je sais que j'ai la vie éternelle parce que je crois au Seigneur Jésus et que Dieu a dit: "Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle vous qui croyez au nom du Fils de Dieu." Bonsoir et adieu, Monsieur.

Pour elle c'était en effet "bonsoir" et pour moi "adieu"; car peu de temps après, cette chère amie s'en alla auprès du Seigneur.

Cher lecteur, voulez-vous être aussi simple que cette dame ? Si vous reconnaissez que vous êtes perdu, ruiné (comme Dieu désire que vous le reconnaissiez), détournez vos regards de vous-mêmes, et fixez-les simplement sur le Sauveur. Vous ne trouverez jamais la paix en regardant à vous-mêmes, ou en cherchant à réaliser ou à sentir l'assurance. Vous avez à recevoir le témoignage que Dieu vous adresse, avant qu'il puisse y avoir un témoignage en vous. Rien n'est plus simple: il faut être dans la position avant de pouvoir jouir des relations qui lui sont propres, et avant de pouvoir accomplir les devoirs qui s'y rattachent. Je dois savoir que je suis un enfant de Dieu avant de pouvoir jouir de cette position. Chacun doit savoir par la Parole de Dieu, qu'il a la vie éternelle avant qu'il puisse en éprouver la jouissance.

 W.T.P.W.

 -- Celui qui croit au Fils de Dieu a le témoignage au dedans de lui-même: . . . Et c'est ici le témoignage: Que Dieu nous a donné la vie éternelle: et cette vie est dans Son Fils; celui qui a le Fils a la vie, celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. (1 Jean, 5:10, 12)