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Mon cher --,
Le sujet de la table du Seigneur est souvent particulièrement embarrassant pour l'enfant de Dieu. Le croyant qui désire sincèrement obéir au Seigneur trouve plusieurs tables dressées sur différentes bases. En outre, lorsqu'il pousse plus loin sa recherche, il rencontre autant de doctrines que de tables, concernant la signification de la cène à laquelle il est invité à participer. Le seul remède auquel il puisse avoir recours, s'il désire éviter toute erreur, est de se détourner de tant de voix confuses pour écouter l'enseignement clair et précis de la Parole de Dieu. Cet enseignement fait l'objet de cette lettre.
Comme on pouvait s'y attendre, il ne manque rien dans l'Écriture pour éclairer un tel sujet. Ainsi, 1 Corinthiens 10 nous présente les caractères de la table et le chapitre 11, ceux de la cène et la manière dont elle doit être prise.
Nous considérerons d'abord le sujet de la table. "La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion du sang du Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion du corps du Christ? Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain" (1 Cor. 10:16-17). Ce passage met en évidence deux choses: -- premièrement, "le pain" placé sur la table est un symbole du corps du Christ: un seul pain, un seul corps; -- deuxièmement, nous participons à ce "seul et même pain" comme étant nous-mêmes "un seul pain, un seul corps" (voir aussi 1 Cor. 12:13). De même que nous avons communion au sang de Christ par le vin, nous avons communion à Son corps par le pain, lorsque nous participons à la cène conformément à la pensée de Dieu. La table étant l'expression de l'unité du corps du Christ, seuls les membres de ce corps peuvent, à bon droit, être réunis autour d'elle. Il est assez surprenant que l'église anglicane soit d'accord avec ce principe, car elle n'admet personne à ses tables qui ne soit baptisé; et elle déclare que chaque baptisé est fait "membre du corps de Christ" [par le baptême]. Son erreur vient de ce qu'elle attribue au baptême ce que seul l'Esprit de Dieu peut faire. Je cite cet exemple pour vous montrer que le principe loin d'être particulier à quelques-uns, est largement connu.
C'est par l'application de ce principe que vous pourrez discerner, parmi toutes les tables, laquelle est celle du Seigneur. Voyez les tables des dénominations: refusent-elles ceux qui ne sont pas membres du corps? Vous comprendrez qu'aucun système exclusif ne peut avoir la table du Seigneur, car ses fondements sont toujours plus étroits que celui du corps de Christ. En admettant que tous les adeptes d'un système soient des membres du corps de Christ, nous devrions encore poser la question: "N'y a-t-il pas d'autres membres de ce corps en dehors de cette dénomination?" S'il y en a, une telle table, bien que dressée avec sincérité, conscience et piété, n'est pas la table du Seigneur. Si on me répond: "Mais nous sommes entièrement d'accord pour recevoir les autres membres du corps de Christ", je devrais dire: "Ceci n'affecte pas du tout la question, car le terrain que l'on prend détermine le caractère de la table que l'on y dresse. Le terrain choisi dans chaque dénomination est d'un caractère tel que d'autres chrétiens pieux, ne peuvent y avoir communion." Les dissidents, par exemple, sont exclus de la table de l'église anglicane; et celle-ci est réciproquement exclue des tables de la dissidence. Dans les deux cas, on ne peut trouver la table du Seigneur, car le terrain de base n'est pas celui du corps de Christ.
Examinez maintenant les tables non exclusives. Vous me direz peut-être que vous connaissez un endroit où toute dénomination est désavouée et où l'on enseigne que tous les chrétiens, et eux seuls, peuvent s'y rassembler. Très bien! Mais j'aurais encore quelques questions à poser. Les chrétiens sont-ils réunis dans ce lieu simplement au nom de Christ? Le Saint Esprit a-t-Il la liberté d'agir par qui Il choisit? La discipline est-elle exercée selon Dieu? etc. Car le Seigneur ne peut rien sanctionner de ce qui n'est pas conforme à l'Écriture, rien qui ne soit en accord avec le caractère de Son nom. Si ces questions reçoivent une réponse affirmative, vous êtes en droit de conclure que vous avez trouvé la table du Seigneur. Sinon, bien qu'elle puisse paraître engageante à première vue, vous aurez à rejeter cette table comme celle des autres dénominations.
Si nous citons quelques caractères de la table du Seigneur, cela vous aidera à éviter toute erreur.
1. La table doit être dressée en dehors de tout système ou dénomination. Sinon, comme nous l'avons vu, elle ne pourrait accueillir tous ceux qui sont membres du corps de Christ
2. Les saints se réunissent autour de la table le premier jour de la semaine, selon ce que nous lisons: "le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain..." (Actes 20:7). Ce verset montre d'une manière indéniable que c'était une coutume établie chez les premiers chrétiens. Vous lirez aussi en Jean 20 que, deux fois, notre Seigneur bien-aimé, après Sa résurrection, choisit le premier jour de la semaine pour se présenter Lui-même au milieu des disciples rassemblés (Jean 20:19-26). Il consacrait ainsi, si on peut employer ce mot, le premier jour de la semaine pour le rassemblement des siens.
3. Le but du rassemblement d'Actes 20:7 est expressément la fraction du pain. J'insiste sur ce point car, en beaucoup d'endroits, une table est dressée chaque semaine, mais avec d'autres buts, comme la prédication, etc.
4. Tout ce qui se rattache à la table: adoration, ministère et discipline, doit être conforme à la Parole de Dieu et soumis à Son autorité. Si l'on établit une seule règle humaine, quel que soit le terrain choisi, le caractère de la table est détruit. La table du Seigneur appartient au Seigneur; son autorité seule peut être reconnue par les saints rassemblés.
Dois-je ajouter quelque chose? Je signalerai seulement deux dangers. Le premier est l'indifférence. Je demandais récemment à une soeur si elle était à la table du Seigneur. Elle me répondit: "Il me suffit de savoir que Christ est mon Sauveur; je ne veux pas me tourmenter avec de telles questions". N'est-ce pas là une bien triste réponse? Comme s'il n'était pas de toute importance de rechercher la pensée du Seigneur! Car s'Il a clairement indiqué Sa volonté à ce sujet, ce devrait être pour nous une joie d'y répondre. Un autre parle d'une manière différente: "Je ne suis pas appelé à juger mes frères dans la foi et je désire avoir communion avec eux tous". La réponse se trouve dans l'Écriture: "Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux assemblées" (Apoc. 2:7.) Nous sommes donc tenus d'examiner les voies de ceux qui sont nos frères dans la foi, en fait des "assemblées elles-mêmes"; de baser notre appréciation sur la Parole, de refuser ce qu'elle ne sanctionne pas et ce qu'elle condamne. L'indifférence à cet égard n'est autre que l'esprit de Laodicée, église à laquelle le Seigneur adresse ces paroles solennelles: "Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n'es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche" (Apoc. 3:6). Un autre danger est celui d'association. Un jeune croyant peut être conduit sans s'en rendre compte dans des choses contraires à la pensée du Seigneur par des associations avec d'autres, par amitié, à cause d'un lien de parenté, ou même par des associations spirituelles. Il se laisse guider par l'opinion de ses amis, etc., plutôt que par la Parole de Dieu. Parfois, ayant été converti dans un certain milieu, il désire rester là où il a reçu de la bénédiction. La question dans chaque cas, devrait être celle d'Actes 22:10: "Que dois-je faire, Seigneur?". Sinon il pourrait, tout en ayant le vif désir de se souvenir de la mort du Seigneur selon Sa Parole, le faire d'une manière qui, en réalité, Lui déplaise.
En vous avertissant à l'égard de ces dangers, laissez-moi vous rappeler qu'il est de loin préférable d'attendre l'approbation du Seigneur que de participer à la cène sur un terrain de désobéissance. Avant de chercher à être admis à la table, sondez les Écritures, regardant au Seigneur pour être dirigé: "si donc ton oeil est simple, ton corps tout entier sera plein de lumière" (Matt. 6:22).
Je réserve la question de la cène pour une prochaine lettre.
Votre affectionné en Christ.
E.D.
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