NOTRE PLACE DEVANT DIEU


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Mon cher --,

Maintenant que vous savez que vous avez la paix avec Dieu, je crains quelque peu que vous ne vous en teniez à cette seule satisfaction, pensant que c'est là toute la bénédiction que Dieu vous réserve en Christ. Plusieurs tombent dans ce piège et, partant, ne comprennent jamais la position dans laquelle ils sont introduits.

Permettez-moi de vous rappeler que, si grande que soit la bénédiction dont vous jouissez déjà, elle est encore infiniment loin de ce que Dieu a prévu et désire pour vous. Vous le comprendrez aisément si votre attention se porte sur le fondement de toute bénédiction.

Ce fondement repose sur la croix de Christ; car c'est là qu'Il a satisfait, pour nous, à tout ce que réclamait la sainteté de Dieu et qu'Il L'a pleinement glorifié dans chacun de Ses attributs. C'est ainsi qu'Il a pu dire: "Moi, je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire" (Jean 17:4). C'est sur cette base, et comme ayant acquis un droit devant Dieu, qu'Il prie: "et maintenant glorifie-moi, toi Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût" (Jean 17:5). Vous verrez que Dieu montre quelle valeur a pour Lui l'oeuvre de Christ par la place qu'Il Lui a donnée à Sa droite (Éph. 1:18-22). Et qu'il ne fallait rien de moins que cette place pour répondre à ce que Christ Lui a acquis, par Son oeuvre accomplie. Et rien de moins non plus ne pouvait satisfaire le coeur de Dieu. Qui peut imaginer, un tant soit peu, Sa joie lorsqu'Il a ressuscité Christ d'entre les morts, Le faisant asseoir à Sa droite et Lui donnant "un nom au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père" (Phil. 2:9 à 11)? Observez soigneusement ces différents points: d'abord, que la place occupée maintenant par Christ dans la gloire est le fruit de Son oeuvre rédemptrice; -- en second lieu, qu'Il occupe cette place comme Homme; -- qu'Il est là pour les siens. En conséquence, Dieu doit nous introduire dans la même position devant Lui; Sa gloire est engagée à accorder aux croyants la même place: agréable devant Lui; de plus, Son coeur trouve Ses réelles délices à reconnaître de cette manière la valeur de l'oeuvre et les mérites de Son Fils bien-aimé. Chaque croyant est ainsi devant Dieu en raison de l'efficacité de l'oeuvre de Christ et dans tout ce que Sa personne a d'agréable. Il jouit donc d'une position de parfaite proximité; il est l'objet de la parfaite satisfaction de Dieu, et il est introduit dès maintenant devant Dieu dans le Christ Jésus.

A l'appui de l'exposé ci-dessus, je désire attirer votre attention sur quelques passages de l'Écriture. Nous avons vu dans la première lettre (La paix avec Dieu) que l'apôtre déclare: "Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ". Et ensuite, l'apôtre continue: "par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu" (Rom. 5:1-2). Ce n'est donc pas seulement la paix avec Dieu que nous avons en croyant, mais nous avons aussi accès par Christ à "cette faveur dans laquelle nous sommes", c'est-à-dire que nous sommes introduits dans la plénitude de la faveur de Dieu, dans la lumière éclatante et sans nuage de Sa présence, et là, nous pouvons nous réjouir -- toutes choses étant établies et assurées -- dans l'espérance de la gloire de Dieu. Si parfaite et si inaltérable est la position dans laquelle nous sommes introduits par la foi en Christ -- par la foi en Dieu qui a ressuscité Jésus notre Seigneur d'entre les morts -- que, malgré les épreuves, les difficultés et les dangers du désert, nous pouvons nous réjouir dans l'espérance -- dans la perspective sûre et certaine -- de la gloire de Dieu. Il peut y avoir des tribulations, comme l'apôtre nous le montre, mais si elles surviennent, nous pouvons nous glorifier en elles, "sachant que la tribulation produit la patience, et la patience l'expérience, et l'expérience l'espérance; et l'espérance ne rend point honteux, parce que l'amour de Dieu est versé dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné" (Rom. 5:3 à 5). Cet amour, Dieu nous l'a manifesté et prouvé "en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous". "Si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils, beaucoup plutôt," sommes-nous en droit de conclure, nous serons sauvés -- sauvés complètement, y compris la rédemption du corps (Rom. 8:23) -- "par Sa vie", la vie du Sauveur ressuscité, assis à la droite de Dieu. "Et non seulement cela, mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation" (Rom. 5:3-11). Ainsi nous avons, comme notre part présente, l'amour de Dieu versé dans nos coeurs; nous nous réjouissons en Lui, occupant une position de faveur parfaite et nous nous réjouissons dans l'espérance de la gloire de Dieu.

Mais ce n'est pas tout. Dans cette même épître, nous apprenons que non seulement notre culpabilité est ôtée pour toujours dès l'instant où nous croyons en Christ, que nous sommes justifiés, etc... mais nous sommes aussi vus comme étant introduits, par la mort et la résurrection de Christ, dans une position entièrement nouvelle, une position en dehors de la chair, parce que nous sommes "en Christ" devant Dieu. C'est de ce sujet que traite la partie suivante de l'épître aux Romains, qui commence au verset 12 du chapitre 5, et se termine avec le chapitre 8. Vous constaterez, en tout premier lieu, que tout l'enseignement repose sur la position que nous occupons par rapport à deux chefs de race: Adam ou Christ (Rom. 5:12 à 21). Chaque homme est vu, soit en Adam, soit en Christ; et je n'ai pas besoin de dire que le fait d'être en Christ, ou en Adam, dépend du fait que nous sommes ou non des croyants. Si, par grâce, nous croyons, nous sommes en Christ. Les choses étant ainsi établies, je veux vous signaler brièvement quelques conséquences bénies, vous laissant le soin d'approfondir le sujet pour vous-même.

La première chose que l'apôtre nous rappelle, c'est que le terrain même sur lequel nous sommes est celui de notre mort avec Christ -- c'est là ce qu'exprime notre baptême. Cette position est celle de tous les croyants devant Dieu, comme nous le montre Col. 3:3. Si vous lisez attentivement Romains 6, vous constaterez tout de suite que l'apôtre nous exhorte à assumer notre responsabilité sur cette base. Notre moi, aussi bien que nos péchés -- ne sont plus devant le regard de Dieu. Autrement, l'apôtre ne pourrait pas, comme il le fait, écrire: "De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus" (Rom. 6:11).

Dans le chapitre suivant, il enseigne que "vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ..." (7:4). Et ceci, après un examen de l'effet de l'application de la loi à quelqu'un qui a été vivifié par l'Esprit de Dieu. L'apôtre met en lumière, par là, la persistance de la présence du péché dans la chair et l'opposition absolue entre la nouvelle et la vieille nature (Rom. 7:13 à 25). Le chemin est ainsi préparé pour un exposé complet de la vérité quant au croyant: "Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus" (Rom. 8:1) si complets sont la délivrance et le pardon que nous avons en Christ. Plus encore, il nous déclare: "Or vous n'êtes pas dans la chair, mais dans l'Esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous" (Rom. 8:9). Il nous montre donc que la position du croyant n'est plus du tout dans la chair, ni dans le premier homme, Adam; mais qu'au contraire, elle est devant Dieu "dans l'Esprit". Ce qui veut dire que l'Esprit, et non la chair, caractérise sa vie devant Dieu, parce que, dans la mort de Christ, la mauvaise nature du croyant a été jugée; car "Dieu ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair" (Rom. 8:3). Ensuite, après avoir mis en évidence les conséquences bénies de l'habitation du Saint Esprit en nous, il déclare que "toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son propos" (Rom. 8:28) puisque "ceux qu'il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, pour qu'il soit premier-né entre plusieurs frères..." (Rom. 8:29-30). Il pose enfin la question: "Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?" (v. 31) et il répond en nous rappelant que Dieu, en livrant Son Fils pour nous, nous prouve qu'Il veut nous donner librement toutes choses avec Lui. Ceci conduit Paul à la conclusion triomphante qu'aucune accusation ne peut être intentée contre des élus de Dieu; que puisque Dieu les a Lui-même justifiés, personne ne peut les condamner; que puisque Christ est mort et ressuscité, et qu'Il est maintenant glorifié à la droite de Dieu où Il intercède pour nous, rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur (lire Rom. 8:31 à 39).

Ce serait donc une erreur très dommageable pour vous d'en rester au chapitre 5, si vous voulez connaître la plénitude de la grâce de Dieu et le caractère merveilleux de Son salut. Car, à moins que nous ne saisissions les vérités du chapitre 8, nous ne connaîtrons jamais ce que nous sommes réellement pour Dieu et devant Dieu -- la complète et parfaite délivrance que chaque croyant a en Christ, même s'il ne le sait pas. Et il est de la plus haute importance que vous voyiez que ces bénédictions qui ont été décrites ne dépendent en aucune manière du niveau de connaissances. Tout ce que j'ai voulu vous montrer est la part -- qu'il le sache ou non -- de quiconque prononce: "Abba, Père!", fût-il le plus jeune croyant en Christ.

Mais même parvenus à ce point, il y a beaucoup plus encore. Si vous voulez lire avec moi l'épître aux Éphésiens, je serai heureux de vous faire découvrir, sans trop allonger cette lettre, la position définitive du croyant devant Dieu. Voyez premièrement l'admirable expression que nous trouvons dans le premier chapitre: "Béni soit le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ; selon qu'Il nous a élus en Lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant Lui en amour, nous ayant prédestinés pour nous adopter pour Lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de Sa volonté, à la louange de la gloire de Sa grâce, dans laquelle II nous a rendus agréables dans le Bien-aimé" (Éph. 1: 3 à 6). Lisez attentivement chacune des phrases en italiques, et vous verrez comme notre position devant Dieu est parfaite. Car Il nous a bénis de toute bénédiction spirituelle, etc,... C'est Son but que nous soyons saints et irréprochables devant Lui en amour; et Il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé. Dans le chapitre suivant, nous trouvons les échelons par lesquels nous avons été introduits dans les lieux célestes. "Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de Son grand amour dont Il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ, (vous êtes sauvés par la grâce), et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus", etc... (Éph. 2:4 à 6). Ici, nous sommes vus comme ayant été morts dans nos fautes; et Christ est vu dans cette épître comme étant descendu dans la mort à la place des pécheurs. Dieu, étant riche en miséricorde et agissant selon Son coeur plein d'amour, est venu vers nous en grâce et nous a vivifiés ensemble avec le Christ, et ensuite, nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus. Ainsi, Dieu nous a introduits dans Sa propre présence; notre place actuelle -- lors même que nous sommes toujours dans le corps -- est dans les lieux célestes dans le Christ Jésus. Il ne faut rien de moins que cela pour exprimer la plénitude de Sa grâce, ou satisfaire Son propre coeur.

Il reste encore un passage que je désire placer devant vous avant de terminer. "Comme Il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde" (1 Jean 4:17). Comme Christ est à la droite de Dieu -- les délices et la joie du coeur de Dieu -- là dans toute la perfection de Sa personne, et dans la bonne odeur de Son sacrifice, ainsi sommes-nous dans ce monde; car ce n'est pas par nous-mêmes que nous nous tenons devant Dieu, mais en Christ; dès lors, nous sommes revêtus de Ses propres caractères: agréable et excellent devant Dieu.

Que Dieu nous donne d'avoir une compréhension toujours plus claire de la position dans laquelle, par Son inexprimable grâce, nous avons été introduits dans le Christ Jésus.

Affectueusement à vous en Christ.

E.D.


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